Prélèvement à la source : « Pourquoi avoir fait peur aux Français ? » s’interroge Michel Sapin

Prélèvement à la source : « Pourquoi avoir fait peur aux Français ? » s’interroge Michel Sapin

Invité de l’émission Territoire d’Infos sur Public Sénat et les Indés Radios, Michel Sapin, ancien ministre des Finances a rappelé que le prélèvement à la source était « une mesure de bon sens » tout en critiquant les hésitations concernant sa mise en œuvre.
Public Sénat

Par Yann Quercia

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Alors qu’Édouard Philippe a confirmé la mise en place du prélèvement à la source dès janvier 2019, Michel Sapin s’est montré satisfait de cette décision  déjà votée durant le quinquennat de François Hollande : « C’est une mesure de bon sens, toujours compliquée à mettre en œuvre parce que l’impôt est compliqué en France. Elle a été décidée par François Hollande et mise en œuvre par Emmanuel Macron. Elle a été conçue par moi même et Christian Eckert, elle est défendue par Mr Darmanin. Elle a été votée par le Parlement précédent et largement revotée par le Parlement actuel. Qu’est-ce qu’on peut rêver de mieux ? »

Prélèvement à la source : "Une mesure de bon sens" selon Michel Sapin
02:06

 

Il a aussi souhaité souligner que cette mesure n’était pas faite sous la pression de Bercy : « Je n’aime pas le terme de Bercy, les fonctionnaires sont commandés par des ministres. C’est une belle réforme, ni de droite ni de gauche. C’est juste une réforme utile pour les Français avec toutes les complexités de l’impôt auxquelles il faut répondre. »

La décision du gouvernement intervient après une longue semaine d’hésitation que l’ancien ministre des finances interprète comme une conséquence des politiques menées par le gouvernement : « Une réforme aussi importante a besoin de calme et de sérénité. Pourquoi avoir fait peur aux Français ? Pourquoi le Président s’est mis à faire peur aux Français? Je pense que c’est pour des raisons politiques qui tiennent au mauvais moment que traverse le gouvernement et le Président de la République. Je pense qu'ils ont conscience de l'échec des politiques menées depuis un an. »

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