Jacqueline Gourault, "Madame Corse" du gouvernement, rencontre vendredi à Ajaccio Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, une première prise de...
Première rencontre entre les nationalistes et Jacqueline Gourault, « Madame Corse » du gouvernement
Jacqueline Gourault, "Madame Corse" du gouvernement, rencontre vendredi à Ajaccio Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, une première prise de...
Par Olivier LUCAZEAU
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Jacqueline Gourault, "Madame Corse" du gouvernement, rencontre vendredi à Ajaccio Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, une première prise de contact depuis l'écrasante victoire aux élections territoriales de ces élus nationalistes qui attendent "un geste politique fort" de l'exécutif.
Mme Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, a été accueillie par les deux responsables nationalistes, au siège de la nouvelle Collectivité territoriale unique de Corse, a constaté une journaliste de l'AFP.
Arrivée vers 08H45, elle a seulement déclaré être "ravie d'être ici", avant d'entamer sa journée par un entretien qui devait durer environ 45 minutes avec Gilles Simeoni, dirigeant du mouvement autonomiste Femu a Corsica et élu mardi président du Conseil exécutif de la nouvelle Collectivité territoriale unique de Corse.
Elle devait rencontrer ensuite Jean-Guy Talamoni, le dirigeant du mouvement indépendantiste Corsica Libera et président de l'Assemblée de Corse, également élu mardi.
Composition de la Collectivité territoriale unique corse, qui s'installe ce mardi
AFP
L'entourage du Premier ministre a confirmé jeudi soir que les deux dirigeants corses seraient reçus par Edouard Philippe le 22 janvier à Matignon.
Lors de ces entretiens avec Mme Gourault puis avec le chef du gouvernement, les dirigeants nationalistes défendront leurs principales revendications: coofficialité de la langue corse et du français, statut de résident corse permettant de protéger les insulaires de la spéculation immobilière, et amnistie des prisonniers dits "politiques". Le tout avec en ligne de mire un statut d'autonomie de plein droit d'ici trois ans, pour une application effective d'ici dix ans.
- "Sérénité" -
Le 12 décembre, Edouard Philippe avait semblé fermer la porte à ces demandes, estimant que toutes les réformes à venir devraient être "conformes au cadre constitutionnel".
Mardi, Gilles Simeoni avait déploré auprès de l'AFP qu'un "certain nombre de prises de positions directes et indirectes de membres du gouvernement, et notamment du Premier ministre, (ne soient) pas à la hauteur" des espérances des nationalistes corses. Dans son discours, après son élection, il avait clairement réclamé "un geste politique fort" de l'exécutif.
"Si une Constitution ne permet pas de reconnaître un peuple, c'est à la Constitution de changer et pas au peuple de disparaître", avait insisté le même jour le leader autonomiste sur France Inter.
Résultats du second tour de scrutin pour l'élection des membres de la Collectivité territoriale unique corse
AFP
"En France, c'est le président de la République qui fixe le cap et qui, aujourd'hui, connaît le mieux le dossier corse", avait également affirmé M. Simeoni, tout en disant attendre "avec sérénité" la venue de Mme Gourault.
Les deux élus nationalistes, reconduits à la tête des institutions de l'île de Beauté le 2 janvier après la victoire écrasante (56,5%) de leur liste commune Pè a Corsica (Pour la Corse) au second tour des élections territoriales le 10 décembre, devaient s'exprimer devant la presse, pendant que Mme Gourault sera reçue à la préfecture vers 11H00.
Mme Gourault devrait s'adresser à la presse à 16H45 à la préfecture de Corse. Samedi, elle devrait se rendre sur les sites des incendies qui ont touché l'île depuis le début de la semaine, attisés par les rafales de la tempête Eleanor.
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