Feuille de route de la refondation, ligne politique, finances... La nouvelle direction collégiale provisoire du PS s'est réunie pour la première fois lundi, avec sur sa table des sujets multiples, qui devront être tranchés dans la "bienveillance", selon les participants.
Une vingtaine de membres de la direction et des collectifs associés (28 personnes en tout) se sont retrouvés peu après 15H00 au siège du PS, rue de Solférino à Paris, pour une photo de famille puis une réunion de travail.
Parmi eux: Rachid Temal, bras droit de l'actuel premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, Olivier Faure, le président du groupe "Nouvelle Gauche" à l'Assemblée, l'ancien ministre de l'Intérieur Matthias Fekl, ou les anciens frondeurs François Kalfon et Régis Juanico.
Cette direction doit notamment se pencher sur la feuille de route de la refondation du PS, jusqu'au congrès, qui pourrait se tenir au printemps 2018.
Rachid Temal va notamment proposer à ses camarades l'organisation cet été d'une grande consultation électronique, auprès des 600.000 militants et sympathisants du parti.
Elle devrait nourrir la réflexion de la direction, qui se retrouvera en séminaire le dernier week-end d'août, avec les parlementaires, les secrétaires nationaux, les premiers fédéraux.
La feuille de route ainsi finalisée sera soumise au vote des militants fin septembre, a précisé M. Temal à l'AFP.
Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, le 17 juillet 2017 rue de Solférino à Paris
AFP
La réunion de lundi doit également permettre de "travailler sur les assises de la gauche démocratique", qui devraient avoir lieu au mois d'octobre.
Pour François Kalfon, ancien directeur de campagne d'Arnaud Montebourg, la "bienveillance" est le maître mot qui doit présider aux discussions de la nouvelle direction d'un parti qui n'a cessé de se déchirer durant le quinquennat de François Hollande.
"La guerre entre les légitimistes et les frondeurs est derrière nous (...) Puisque la clarté est en passe d'être obtenue sur la ligne, nous devons faire preuve de cohésion", a affirmé M. Kalfon, se félicitant que l'ensemble du groupe "Nouvelle Gauche" ait voté contre le projet de loi autorisant le gouvernement à modifier par ordonnances le code du travail.
François Bayrou a annoncé sa volonté de reprendre dans le prochain budget de la Sécu les avancées issues du conclave sur les retraites. Une décision relativement appréciée au Sénat. Le sénateur LR Philippe Mouiller demande cependant si c’est « réellement sans impact budgétaire ». « Tout ce qui est utile aux Français, on le prend », réagit pour sa part le socialiste Patrick Kanner, alors que les députés PS maintiennent leur motion de censure.
François Bayrou a tenté une nouvelle fois ce jeudi 26 juin de sauver le dossier des retraites. Devant la presse, le Premier ministre a longuement salué les « avancées » sur lesquelles se sont entendus les partenaires sociaux, malgré l’absence d’accord. Il s’est engagé à les présenter devant le Parlement à l’automne, tout en invitant syndicats et patronat à dépasser les derniers points de clivage, notamment sur la pénibilité.
Malgré un procès requis à son encontre, le sénateur Joël Guerriau, soupçonné d’avoir drogué à son insu la députée Modem, Sandrine Josso, dans le but de commettre une agression sexuelle, s’accroche à son mandat depuis un an et demi. L’avocat de la députée a écrit à Gérard Larcher pour lui demander des « éclaircissements » sur les « mesures » envisagées à l’encontre du sénateur.
En difficulté sur le dossier des retraites, François Bayrou fait aussi face aux critiques de ses alliés pour « sa méthode ». Invité de la matinale de Public Sénat ce jeudi 26 juin, le député (Horizons) Frédéric Valletoux appelle le Premier ministre au « sursaut » pour « animer le bloc central ». « On n’a pas de feuille de route, on ne sait pas ce sur quoi on doit travailler », déplore l’ex-ministre de la Santé.