Le sénateur communiste, Pierre Laurent a interpellé le ministre de l’économie Bruno Le Maire sur les objectifs de la présidence française du Conseil de l’Union Européenne et sur le manque de solidarité européenne selon lui.
Présidence française de l’UE : « L’échec social est au cœur des crises qui déchirent l’union », selon Pierre Laurent
Le sénateur communiste, Pierre Laurent a interpellé le ministre de l’économie Bruno Le Maire sur les objectifs de la présidence française du Conseil de l’Union Européenne et sur le manque de solidarité européenne selon lui.
Par Louis Dubar
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Lors des questions d'actualité au gouvernement au Sénat, Pierre Laurent sénateur communiste de Paris a invité le ministre de l'Economie à recentrer les objectifs de la présidence française de l'UE autour des thématiques sociales : « Le temps est venu de passer du logiciel : tout pour le marché, la concurrence et la finance a un nouveau logiciel : tout pour la solidarité, l’humain et la planète », souligne-t-il. L’élu communiste interroge Bruno Le Maire sur les priorités de la PFUE et avertit le ministre : « Ce sont les actes qui vont compter. »
Dans le domaine de la santé, « la levée des brevets et l’accès international au vaccin sera-t-il une priorité de la présidence française ? » Sur le front de l’emploi, le sénateur s’interroge : « la France proposera-t-elle enfin dans la directive sur les salaires minimums une norme contraignante ? » Le vice-président de la Chambre Haute interroge également le ministre sur la suspension temporaire des règles budgétaires européennes. « Les carcans budgétaires feront-ils l’objet d’un débat national au Parlement, dans les collectivités territoriales et dans le pays avant leur révision ? »
« L’Europe a déjà changé au cours de cette crise »
Le ministre conteste en tout point le portrait dressé par le sénateur communiste. Bruno Le Maire vante les actions et les politiques menées par l’UE en temps de covid-19. « L’Europe a déjà changé au cours de cette crise, explique-t-il. Quel est le continent qui a le mieux protégé ses salariés avec l’activité partielle pendant la crise économique ? C’est le continent européen. » Le ministre rappelle les actions menées pour protéger l’emploi. « L’Europe, pour la première fois de son histoire a levé de la dette en commun pour financer des mesures de protection et de relance économique face à la crise. » Bruno Le Maire salue également l’initiative d’un salaire minimum européen. « Le seul continent au monde à réfléchir à un salaire minimum, c’est l’Europe ! », souligne-t-il.
L’Union Européenne, c’est selon le ministre « le seul continent qui a insisté sur de possibles divergences entre les pays les moins développés et les pays les plus développés après la crise en demandant d’apporter 100 milliards de dollars de soutien financier ». Le ministre conclut : « Regardez l’Europe telle qu’elle est Monsieur le sénateur. Considérez à quel point, elle a changé et apportez-nous votre soutien dans la construction de cette Europe solidaire et efficace que nous sommes en train de construire. »
Dans un rapport sévère et très attendu après le « casse du siècle », la Cour des comptes estime que la rénovation des bâtiments du Louvre et leur remise aux normes ont été les parents pauvres des dépenses engagées ces dernières années. Le Louvre, qui dispose d’une « trésorerie extrêmement solide », a privilégié « les opérations visibles et attractives » au détriment des urgences techniques.
Les sénateurs PS défendent une proposition de loi constitutionnelle qui limite strictement toute modification de la loi de 1958 au seul article 89 de la Constitution. Une réaction à un texte du RN sur l’immigration, qui reviendrait à transformer la France en « régime autoritaire, avec des mesures illibérales », selon le sénateur PS Eric Kerrouche.
Alors que les relations se sont dégradées entre la majorité sénatoriale et le premier ministre, Sébastien Lecornu s’est rendu à la conférence des présidents du Sénat. Si le geste « a été salué par le président Larcher », il reste insuffisant pour gommer les « frustrations » de sénateurs qui apprennent maintenant les concessions faites au PS « en regardant la télé ». Cherchant à « dramatiser », selon l’un des participants, « il a dit que "censure vaudra démission et que ça vaudra dissolution" ».
Les sénateurs examinent ce jeudi la proposition de loi de Gabriel Attal élevant à titre posthume Alfred Dreyfus au grade de général de brigade. Les sénateurs PS, qui ont déposé un texte identique via Patrick Kanner, ont repris à leur compte le texte de l’ancien premier ministre pour lui permettre d’aller au bout, malgré les « réserves », voire l’opposition « d’Emmanuel Macron », selon le patron des sénateurs PS.