Présidence LR: trois candidats retenus par la Haute Autorité, Fasquelle éliminé
La course à la présidence des Républicains se jouera entre trois candidats, Laurent Wauquiez, grand favori, Florence Portelli et Maël de Calan,...
Par Nadège PULJAK
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La course à la présidence des Républicains se jouera entre trois candidats, Laurent Wauquiez, grand favori, Florence Portelli et Maël de Calan, la Haute autorité ayant finalement rejeté jeudi la candidature de Daniel Fasquelle, faute de parrainages suffisants.
La juriste Anne Levade, présidente de cette instance chargée du bon déroulement des élections internes à LR, a indiqué au cours d'une conférence de presse que le député du Pas-de-Calais ne disposait pas "du nombre de parrainages d'adhérents" requis.
L'élection se déroulera par vote électronique le 10 décembre, avec un second tour, le cas échéant, le 17.
Il fallait présenter les signatures d'au moins 2.347 adhérents (1% du nombre total d'adhérents) et 13 parlementaires LR (5% des députés nationaux, européens et sénateurs).
"Nous avons lutté à armes inégales", a réagi M. Fasquelle, regrettant de n'avoir pu "bénéficier de réseaux d'anciens candidats à la primaire". "Il me manquait une poignée de parrainages", a-t-ajouté.
Si la campagne ne démarre officiellement que maintenant, les compétiteurs sont déjà très actifs sur le terrain, chacun s'efforçant de tourner dans toutes les régions pour défendre sa ligne.
La candidate à la présidence des Républicains Florence Portelli et le député LR Daniel Fasquelle à La Baule (Loire-Atlantique), le 2 septembre 2017
AFP/Archives
M. Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 42 ans, est sous le feu des critiques de la gauche, du FN, et jusque dans son propre parti, où certains l'accusent de "dérives droitières".
Pour le député PS Olivier Faure, M. Wauquiez est "une caricature de ce que peut être la droite". Marine Le Pen, la présidente frontiste, considère qu'il "adapte" son discours pour "éviter la fuite d'électeurs, peut-être même vers le FN".
Lui s'est fixé comme objectif de démontrer sa capacité à "rassembler", autour d'une "droite vraiment de droite", comme il l'a redit mercredi soir en meeting à Mandelieu (Alpes-maritimes). Il répète qu'il ne fera "jamais" d'alliance avec le FN et regrette que le mot "identitaire", une étiquette dont l'affublent régulièrement ses détracteurs, soit "devenu la pire insulte".
Son équipe de campagne compte notamment un proche de Valérie Pécresse, Geoffroy Didier, ex-soutien d'Alain Juppé à la primaire de la droite pour la présidentielle, désigné directeur de campagne.
"Chacun pourra avoir sa place dans l'équipe que je veux constituer", promet-il, en balayant les critiques internes. "En politique, il y a une règle", dit-il, à l'adresse des poids lourds du parti, comme Mme Pécresse ou le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand: "Soit on est candidat, soit on se tait".
- Portelli pourrait 'faire un score' -
Même si la partie semble jouée d'avance (selon un sondage Odoxa-Le Figaro-franceinfo du 13 octobre, 78% des sympathisants LR votent Wauquiez), Mme Portelli (14% dans le même sondage) entend bien défendre ses couleurs.
Pas question pour la maire de Taverny (Val d'Oise) et ex-porte-parole de François Fillon de présenter "une candidature de témoignage".
Forte de ses "près de 6.000 parrainages" d'adhérents, cette femme de 39 ans explique dans toutes les fédérations qu'elle veut faire de LR "un parti moderne", "rendre le pouvoir aux militants", "lutter contre les fractures territoriales et sociales".
Selon un responsable LR, Mme Portelli pourrait "faire un score" en décembre car "elle incarne une ligne d'opposition interne à Wauquiez".
Pour Maël de Calan, juppéiste de 37 ans, s'il y a trois candidats, il n'y a en réalité que "deux lignes politiques": celle de Wauquiez, "clivante et contestataire, qui nous fera perdre", à laquelle se rattache selon lui Florence Portelli, et la sienne, celle d'"une droite ouverte et crédible".
Un point commun tout de même avec Portelli: tous deux demandent un débat télévisé entre les candidats, une idée jusqu'ici rejetée par Wauquiez. Leur idée a reçu le soutien de Gérard Larcher, président LR du Sénat, qui a appelé à "un vrai débat" entre les candidats.
En toile de fond de cette campagne se joue, sous l’œil des autres ténors, la position de LR sur l'échiquier politique, plus ou moins à droite.
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