Politique
Invité de la matinale de Public Sénat, le porte-parole du PS et président du département de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel appelle à la démission du Premier ministre s’il a une forme d’omerta autour de Notre-Dame de Bétharram.
Le
Par Estelle Ndjandjo
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Ils avaient jusqu’au 9 septembre 2016, pour présenter leur candidature à la primaire de la droite et du centre. Au final sept candidats ont été retenus. Si cette compétition débouchera sur le choix d’un candidat elle est surtout une occasion pour les politiques d’avancer leur intérêts personnels.
En 2011, la primaire socialiste avait permis de révéler le poids politique de Manuel Valls et d’Arnaud Montebourg. Faire ses 5 %, devient dès lors l’assurance d’un avenir politique et au mieux une place au sein d’un futur gouvernement.
Certains des candidats à gauche n’hésitent pas à multiplier les sorties médiatiques, au risque parfois pour Philippe Lentschener, communiquant qui avait travaillé avec Arnaud Montebourg lors de la primaire socialiste de 2011, à faire des faux pas. Il s’étonne aujourd’hui de la présence de l’ancien ministre de l’Economie Arnaud Montebourg à la Rochelle avec les Frondeurs : « Il est sur une photo avec Gérard Filoche, Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann … Ce n’est pas de son niveau. Cet homme devrait avoir rendez-vous avec la France.»
Du candidat normal, au candidat anonyme
Le communiquant Gilles Masson reste lui septique face à la démarche du député MODEM des Pyrénées-Atlantiques Jean Lasalle, candidat à la présidentielle et peu connu du grand public : « Si le concept du président normal n’a pas marché pour François Hollande, imaginez celui du président anonyme ».
Certains ont pris les devants, comme Rama Yade candidate à la présidentielle sans étiquette. En avril dernier, sur le plateau de France 24, l’ancienne secrétaire d’État se vexe lorsque l’on minimise sa candidature. Sophie Cadalen, psychanalyste explique : « La surréaction de Rama Yade au terme de « petit candidat » montre bien son besoin d’exister. »
Quand certains font des pieds et des mains pour exister, d’autres s’éloignent des spotlights, à l’image de Nicolas Hulot. Malgré l’engouement des verts et le frémissement de l’opinion, l’écologiste avait finalement décidé en juillet dernier de ne pas se présenter à la présidentielle. Sophie Cadalen salue ce choix réaliste : « Le désir peut être aussi de ne pas vouloir y aller. Il a de l’honnêteté. Il dit lui-même qu’il n’est pas capable de changer les choses. »
Dans cette guerre des égos où chacun cherche à se distinguer, l’originalité de la présidentielle 2017 repose sans doute sur le fait de ne pas s’y présenter.
Retrouvez Déshabillons-les le samedi 24 septembre à 15h sur Public Sénat
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