Présidentielle 2017 : Arthaud, Bay, Asselineau, invités de l’Epreuve de vérité
A l’occasion de la présidentielle 2017, l’émission « L’épreuve de vérité » reçoit les 11 candidats ou leurs représentants lors de 4 émissions. Nathalie Arthaud, Nicolas Bay et François Asselineau sont les invités de ce premier volet.

Présidentielle 2017 : Arthaud, Bay, Asselineau, invités de l’Epreuve de vérité

A l’occasion de la présidentielle 2017, l’émission « L’épreuve de vérité » reçoit les 11 candidats ou leurs représentants lors de 4 émissions. Nathalie Arthaud, Nicolas Bay et François Asselineau sont les invités de ce premier volet.
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Nathalie Arthaud

Si Nathalie Arthaud est candidate (Lutte ouvrière) à la présidentielle, elle est catégorique : « Il ne faut pas se laisser abuser par cette comédie électorale (…) Le prochain président de la République va servir de courroie de transmission du grand patronat, du grand capital, comme tous les présidents de la République ». Toutefois elle se présente à la magistrature suprême pour « permettre à des centaines de milliers de femmes et d’hommes d’exprimer leurs intérêts ». Et le moyen utilisé est le rapport de force : « Ma politique c’est de dire : « Ne vous laissez pas abuser. Ne tombez pas dans cette duperie de ces élections ».

Nathalie Arthaud : « Il ne faut pas se laisser abuser par cette comédie électorale"
01:20

La candidate de Lutte Ouvrière se méfie du dialogue social, qu’elle considère comme une « fumisterie » : « Individuellement et entreprise par entreprise, on n’a pas la force de riposter, de contrebalancer le chantage patronal. La force des travailleurs, elle est collective. Et dès que l’on essaie de diviser les travailleurs (…) et qu’on essaie de nous enfumer avec le dialogue social, et bien on est morts ».

Quant à savoir ce que Nathalie Arthaud ferait si elle était au pouvoir actuellement, après la destruction du camp de migrants de Grande-Synthe ravagé par un incendie, celle-ci affirme clairement : « J’ouvrirais les frontières (…) Ces femmes, ces hommes, ces enfants, veulent aller de l’autre côté de la Manche parce qu’ils ont (…) des gens qui sont prêts à les accueillir et à les aider (…) Le drame à Calais, c’est la fermeture des frontières ». Et d’ajouter : « J’ai envie de dire aux travailleurs ici que ce ne sont pas les migrants qui sont responsables du chômage de masse. »

 

Nicolas Bay

Avis que ne partage pas du tout Nicolas Bay, secrétaire général du Front National, qui considère tout d’abord qu’ « il faut démanteler ces camps » : « La vérité est que l’immense majorité de ces migrants sont des clandestins, ils sont là pour des raisons purement économiques, ils n’ont pas vocation à rester en France. Donc, il faut les expulser (…) On ne peut pas accueillir les gens uniquement parce qu’ils fuient un pays en guerre ». Et de renchérir : « Ce qu’on fait pour des clandestins (…) c’est ce qu’on ne fait pas pour des Français qui dorment dans la rue ou dans leur voiture ».

 

Nicolas Bay : « La vérité est que l’immense majorité de ces migrants sont des clandestins, ils sont là pour des raisons purement économiques"
02:22

Le secrétaire général du Front National se montre confiant à presque une semaine du 1er tour, malgré une légère baisse dans les sondages de Marine Le Pen, sa candidate : « La campagne marche très bien. Il y a une vraie dynamique. [Marine Le Pen] a les certitudes de votes les plus élevées. C'est-à-dire qu’elle a un socle extrêmement solide ». Une confiance que Nicolas Bay garde également concernant les élections législatives : « Il y aura 577 candidats pour constituer une majorité parlementaire (…) Le but est de rassembler bien au-delà du Front National »

Quant à l’Europe, ses traités et l’UE, le député (FN) au Parlement européen, veut des négociations pour en sortir : « L’Europe ne fonctionne pas (…) On veut une Europe pragmatique. On voit bien que l’Union européenne l’a affaiblie ».

 

François Asselineau

François Asselineau, candidat à l’élection présidentielle de l’Union populaire républicaine (UPR) parle lui aussi de négocier avec les partenaires européens pour sortir de l’Union européenne, s’il est élu. C’est son cheval de bataille : « Je lance la procédure de l’article 50 du traité de l’Union européenne comme madame May (…) ça va très bien se passer. Regardez le Royaume-Uni n’est pas tombé dans l’Apocalypse [depuis le Brexit NDLR] (…) C’est en restant dans l’Euro que nous allons vers l’Apocalypse parce que de toute façon, l’Euro va exploser ».

 

François Asselineau : C’est en restant dans l’Euro que nous allons vers l’Apocalypse parce que de toute façon, l’Euro va exploser ».
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François Asselineau voit le président de la République comme un « arbitre » qui « veille à rassembler les Français ». Et malgré les sondages qui le créditent à moins d’1% des intentions de vote, le candidat de l’UPR est convaincu du poids de sa candidature : « Cette histoire de sondages, permettez-moi de ne pas y croire (…) Quand on va sur internet et que mon nom y figure, je fais des scores spectaculaires ». Et d’ajouter : « Du point de vue technique, du point de vue de l’expérience professionnelle, je suis certainement l’un des plus grands candidats. Il y a beaucoup de candidats qui n’ont aucune expérience professionnelle et qui ne savent pas de quoi ils parlent ».

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