Présidentielle: à J-25 du premier tour

Présidentielle: à J-25 du premier tour

A 25 jours du premier tour de l'élection présidentielle, Manuel Valls annonce qu'il votera Emmanuel Macron dès le premier tour et indigne le...
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Par Charlotte HILL

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A 25 jours du premier tour de l'élection présidentielle, Manuel Valls annonce qu'il votera Emmanuel Macron dès le premier tour et indigne le camp Hamon, la droite et le FN raillent une "hollandisation" du candidat En marche!, et le président sortant se confie sur le jour d'après.

- Valls choisit Macron, "jeu morbide" selon Hamon

"Je voterai pour Emmanuel Macron. Je prends mes responsabilités": après avoir multiplié les pas de côtés depuis sa défaite à la primaire fin janvier, Manuel Valls a acté la rupture définitive mercredi avec le candidat de son propre parti, Benoît Hamon.

Un soutien de l'ex-Premier ministre au candidat En marche! qui passe mal dans le camp Hamon. Le candidat socialiste a fustigé un "jeu morbide" de Manuel Valls, qualifié d'"homme sans honneur" par Arnaud Montebourg, d'autres dénonçant une "tentative de sabotage" ou un "comportement minable".

Emmanuel Macron a, lui, "remercié" sans grand enthousiasme son ex-patron au gouvernement, mais assuré qu'il serait "le garant du renouvellement". Et son équipe n'a pas tardé à réaffirmer qu'il "ne gouvernerait pas" avec l'ex-Premier ministre.

"Triste" de ce soutien, le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a cependant appelé "tous les socialistes au calme" et n'a pas évoqué d'éventuelles sanctions, refusant "toute Saint-Barthélémy socialiste".

- Railleries à droite et à l'extrême droite

"Toute l'équipe de François Hollande est autour d'Emmanuel Macron. C'est ce que j'ai toujours dit, Emmanuel Macron c'est François Hollande", a commenté François Fillon.

Même tonalité chez la candidate Front national Marine Le Pen, au coude-à coude avec le candidat d'En Marche! dans les sondages, pour qui le soutien de Manuel Valls prouve qu'Emmanuel Macron devient "un simple rouage dans le grand plan de sauvetage de la Hollandie".

Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan voit aussi en Emmanuel Macron la "réincarnation de Hollande".

- Candidature unique rose-rouge?

Benoît Hamon a appelé Jean-Luc Mélenchon et les communistes à
Benoît Hamon a appelé Jean-Luc Mélenchon et les communistes à "unir leurs forces aux (s)iennes", photomontage des deux candidats réalisé le 29 mars 2017
AFP/Archives

Benoît Hamon a appelé Jean-Luc Mélenchon et les communistes à "unir leurs forces aux (s)iennes", exhortant la "gauche à "se rassembler", "maintenant".

Dans la foulée, Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, a appelé à une rencontre entre Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon et l'écologiste Yannick Jadot en vue d'une candidature commune, "pour créer les conditions de la victoire".

Mais le candidat de La France insoumise, crédité d'environ 15% des voix dans les sondages là où M. Hamon est à 10-11%, risque fort d'opposer une fin de non-recevoir, comme toujours jusqu'alors.

- Un débat qui n'aura pas lieu?

Le CSA s'est dit "préoccupé" par la date du débat choisie par France 2, le 20 avril, à trois jours du premier tour: trop proche du scrutin pour permettre aux candidats de répondre aux éventuelles polémiques. Jean-Luc Mélenchon avait fait savoir mardi qu'il ne comptait pas y participer, Emmanuel Macron critiquant de son côté un "débat de dernière minute".

- Deux ministres en Guyane

Le ministre de l'Intérieur Mathias Fekl et sa collègue de l'Outre-mer Ericka Bareigts vont en Guyane, avec l'espoir de trouver une issue à la crise qui paralyse ce territoire ultramarin depuis une semaine.

Dans la matinée, le Premier ministre Bernard Cazeneuve a salué à leurs côtés "l'esprit de responsabilité" des Guyanais, au lendemain de manifestations massives "dans le calme et la dignité".

Mais, sur place, de nombreux Guyanais, qui maintiennent les barrages, doutent sur la capacité du gouvernement à résoudre la situation "à la veille des élections".

- Hollande se livre sur l'après

"Je n'ai pas peur du vide", assure François Hollande, depuis la Malaisie. Après l'Elysée, "pas de retraite", "pas de plan" mais "autre chose". Comme "lire beaucoup de choses qu'on n'a pas pu lire" et voyager "plus librement", "écouter" les Français et "être pleinement moi-même", libéré des "obligations" attachées à la fonction présidentielle quand "tout propos, tout geste, tout commentaire" est commenté, disséqué. Ne pas se précipiter non plus pour s'exprimer, sauf si une menace "très grave" planait sur la France.

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