À 60 jours du premier tour de l'élection présidentielle, la dernière grande inconnue de la campagne est levée: François Bayrou ne sera pas candidat et tend la main à Emmanuel Macron.
- L'annonce du jour -
Fin du suspense: le centriste François Bayrou annonce qu'il ne sera pas candidat et propose une alliance à Emmanuel Macron, qui l'accepte.
François Bayrou lors de la conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé une alliance avec Emmanuel Macron, le 22 février 2017 au siège du MoDem à Paris
AFP
"Je lui dis, le danger est trop grand, il faut changer les choses et le faire d'urgence. Unissons nos forces pour y parvenir", a lancé François Bayrou, trois fois candidat à la présidentielle en 2002, 2007 et 2012.
"À cette situation exceptionnelle, il faut une réponse exceptionnelle à la hauteur des périls qui menacent notre Etat", a-t-il ajouté, en évoquant la situation "décomposée" de la "démocratie" en France, qui "nourrit le pire des risques, la flambée de l'extrême droite".
Le président du MoDem met plusieurs conditions à cette offre. Il demande notamment à Emmanuel Macron de prévoir dans son programme une "loi de moralisation" de la vie publique.
- La phrase du jour -
"Parce que le risque est immense, parce que les Français sont désorientés et souvent désespérés, j'ai décidé de faire à Emmanuel Macron une offre d'alliance."
-- François Bayrou, annonçant devant la presse qu'il renonce à l'Elysée.
- La réponse du jour -
Emmanuel Macron et son épouse Brigitte au dîner du Crif le 22 février 2017 à Paris
POOL/AFP
"L'alliance proposée par François Bayrou porte sur les valeurs et les idées" et "s'inscrit pleinement dans la démarche de renouvellement et de rassemblement qui, depuis le début, est la nôtre. C'est pourquoi je l'accepte".
-- Emmanuel Macron à l'AFP, annonçant qu'il accepte l'offre de François Bayrou.
- L'affaire du jour -
Après François Fillon, Marine Le Pen à son tour gênée par une affaire d'assistants parlementaires: son garde du corps et sa chef de cabinet étaient en garde à vue mercredi dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen.
Marine Le Pen entre son garde du corps Thierry Legier et sa collaboratrice Catherine Griset le 4 février 2017 à Lyon
AFP/Archives
La candidate du Front national, en tête dans les sondages pour le premier tour, dénonce une "cabale politique". "Les Français savent exactement faire la différence entre les vraies affaires et les cabales politiques", a-t-elle déclaré. Une allusion directe à l'enquête qui vise le candidat de la droite sur des soupçons d'emplois fictifs de son épouse et de ses enfants.
Dans l'affaire qui embarrasse Marine Le Pen, les enquêteurs se posent une question simple: le parti d'extrême droite a-t-il mis en place un système pour que le Parlement européen prenne en charge, via des contrats d'assistants parlementaires, des salaires de cadres ou d'employés du mouvement en France?
- Le choix du jour -
Macron plutôt que Hamon: l'écologiste François de Rugy, ex-candidat à la primaire socialiste élargie, a choisi. Il soutiendra la candidature d'Emmanuel Macron, plutôt que celle de Benoît Hamon, vainqueur du scrutin.
François de Rugy le 22 janvier 2017 à Nantes
AFP/Archives
Comme tous les candidats à la primaire, le président du Parti écologiste s'était pourtant engagé à soutenir le vainqueur. "Je préfère la cohérence à l'obéissance", a-t-il expliqué mercredi. François de Rugy avait obtenu 3,82% des voix à la primaire.
"Pour un écologiste, je ne vois pas bien la cohérence de rallier Emmanuel Macron sur le fond, notamment sur le fond du projet écologiste", a réagi Benoît Hamon. "Je pense qu'il a partie liée avec beaucoup d'intérêts industriels."
- Le coup de colère du jour -
"En colère", Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout La France, appelle à boycotter TF1 pour protester contre la sélection "totalement arbitraire" du débat à cinq annoncé par la chaîne.
"Je dis aux millions de Français qui sont choqués par cette sélection arbitraire, ce soir vous éteignez le poste TF1 et vous ferez baisser l'audience et les recettes publicitaires", a déclaré Nicolas Dupont-Aignan.
La chaîne compte organiser le 20 mars un débat entre François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, actuellement les cinq premiers dans les sondages.
"C'est en effet un problème. Je considère que les sondages ne doivent pas dicter les lois du débat démocratique", a répondu Jean-Luc Mélenchon via Twitter.
Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.
Dans une lettre adressée aux maires de France, le premier ministre répète qu’« un grand acte de décentralisation sera bientôt présenté devant le Parlement pour définir précisément la compétence de chacun ».
A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.
Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.
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Le direct
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