Emmanuel Macron, candidat En marche! à la présidentielle, en visite vendredi dans l'ex-bassin minier du Pas-de-Calais, où le Front national réalise de hauts scores, a estimé que son programme était un rempart face "à la haine, l'exclusion et le repli".
"Ce projet progressiste est avant tout un rempart à un parti qui porte la haine, l'exclusion et le repli, que ce soit sur internet ou sur le terrain, pour attiser les peurs, les utiliser et diviser la société", a dit M. Macron, après avoir visité une cité minière en cours de rénovation à Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais).
L'ancien ministre de l’Économie a dit "respecter tous ceux et celles" qui votent pour le FN car leur vote est "l’expression d'une colère et d'une impatience".
Le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron à Noeux-les-Mines, dans le nord de la France, le 13 janvier 2017
AFP
Selon lui, l'ex-bassin minier, qui a subi "l’effondrement de la mine" parallèlement aux difficultés des secteurs sidérurgique et textile, "ne peut pas vivre en dehors de la mondialisation", car la région est située "au cœur de l'Europe".
Afin de "réaccrocher" ces territoires paupérisés, il faut "rebâtir sur deux axes, l'école et l'économie", a expliqué M. Macron, qui a reçu un accueil chaleureux des habitants de cette cité minière, au pied d'un terril où une piste de ski a été aménagée.
"Il faut investir dans les petites classes dans ces Zones d'éducation prioritaires. Ce sont 12.000 classes que l'on doit faire (par) cet effort différencié", a-t-il estimé.
Autre enjeu selon lui, "réinsérer ces territoires dans les économies métropolitaines". Il a mentionné le projet de RER entre Lens et Lille, deux villes distantes d'une trentaine de kilomètres.
M. Macron devait en fin d'après-midi remettre des médailles du travail à des salariés d'un grossiste alimentaire à Hénin-Beaumont, ville de 27.000 habitants du Pas-de-Calais remportée au premier tour par le FN aux municipales de 2014.
Cette visite a été qualifiée de "blague douteuse" par le parti d'extrême droite. "La vérité est qu’Emmanuel Macron vient dans le Pas-de-Calais comme certains vont au safari, avec pour seul but de revenir avec de belles photos (...)", a déclaré le maire FN Steeve Briois dans un communiqué de presse.
Enfin, M. Macron a critiqué sans le nommer François Fillon (LR), candidat de la droite à la présidentielle. "Je ne suis pas un Premier ministre qui a gouverné pendant cinq ans il y a quelques années et qui d'un seul coup découvre qu'il fallait faire la France différemment en se présentant à une élection", a-t-il dit.
Un bureau politique des Républicains s’est réuni ce 27 août sous l’égide de Bruno Retailleau. Le parti maintient la position édictée par son président, à savoir le refus de la chute du gouvernement, mais temporise toujours sur l’attitude à adopter en cas de changement d’équipe à Matignon.
L’annonce surprise par François Bayrou d’un vote de confiance à l’issue quasi impossible interroge. Certains, comme le sénateur LR Max Brisson, y voient « un coup théâtral » pour assurer sa sortie et une éventuelle candidature à la présidentielle. « Spéculation », balaie d’un revers de main un proche du premier ministre, pour qui « ce n’est aujourd’hui pas d’actualité ».
Invité de France Inter, mardi 26 août, Jean-Luc Mélenchon a annoncé que les députés LFI déposeraient une nouvelle motion de destitution visant Emmanuel Macron, sur le fondement de l’article 68 de la Constitution.
Il ne devrait pas y avoir de guerre des droites à Paris, en tout cas pas pour le moment. La commission nationale d’investiture de LR s’apprête à soutenir officiellement la candidature de Rachida Dati aux municipales à Paris en mars prochain. En échange, la ministre de la Culture laisserait le champ libre à Michel Barnier, investi par le parti à la législative partielle dans la 2e circonscription de Paris.
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