Présidentielle: Fillon sera investi samedi candidat de la droite

Présidentielle: Fillon sera investi samedi candidat de la droite

Toujours favori des sondages à trois gros mois de la présidentielle, mais en perte de vitesse, François Fillon sera officiellement investi...
Public Sénat

Par Nadège PULJAK

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Toujours favori des sondages à trois gros mois de la présidentielle, mais en perte de vitesse, François Fillon sera officiellement investi samedi à Paris candidat de la droite, sept semaines après son éclatante victoire à la primaire.

Les 2.000 membres du Conseil national de son parti, Les Républicains, doivent entériner sa nomination lors d'une réunion qu'ouvrira à 9h30 le président de ce "Parlement" LR, Luc Chatel.

L'ex-Premier ministre conclura la demi-journée avec un discours centré, selon son entourage, sur "la mobilisation" et le "rassemblement".

M. Fillon, qui s'exprimera pour la première fois depuis la primaire devant tous les cadres LR, estime avoir déjà réussi à rassembler son camp, malgré des dissonances, en particulier sur la Sécu.

François Fillon lors d'un meeting le 11 janvier 2017 à Nice
François Fillon lors d'un meeting le 11 janvier 2017 à Nice
AFP

"C’est moi qui suis candidat à l’élection présidentielle. Une élection présidentielle, ce n’est pas l’élection d’un parti, ce n’est pas une élection qui se négocie avec les parlementaires ou avec les hommes politiques, c’est la rencontre d’un homme avec le peuple français", a averti jeudi à Cannes le candidat qui se dépeint régulièrement comme "gaulliste".

"Je m’étais fixé trois objectifs", rappelle M. Fillon, toujours donné gagnant en mai prochain par les sondages, même s'il est en baisse: "rassembler après les primaires toutes les forces et les sensibilités de ma famille politique. C’est fait! Unir la droite et le centre autour de ma candidature. C’est fait! Mettre en place une équipe de campagne ouverte à tous. C’est fait ! Maintenant, nous sommes collectivement en ordre de marche", s'est-il félicité mardi, en présentant ses voeux à la presse et à ses soutiens parlementaires.

Outre l'intronisation de leur candidat, les conseillers nationaux seront également invités à voter à deux reprises, la première fois pour valider les comptes de LR, la seconde fois pour valider les investitures aux élections législatives.

Après des années de vaches maigres suite à la défaite de 2012 et à l'affaire Bygmalion (18 millions d'euros de fausses factures que LR, partie civile dans le procès de cette affaire, espère récupérer), le parti est en passe de rétablir ses finances. "Le budget accuse fin 2016 un excédent de 9,9 ME", a affirmé à l'AFP Daniel Fasquelle, trésorier de LR.

- Circonscriptions réservées aux femmes -

"Je vais pouvoir continuer de rembourser la dette du parti, qui s'élevait à 74,5 ME quand j'ai été nommé trésorier, en décembre 2014. Après une nouvelle échéance aux banques en mars 2017, la dette sera de 54,9 ME, soit la valeur de l'immeuble" des Républicains, situé rue de Vaugirard (Paris XVe), précise-t-il.

Le logo du parti LR (Les Républicains) à l'entrée du siège le 29 novembre 2016 à Paris
Le logo du parti LR (Les Républicains) à l'entrée du siège le 29 novembre 2016 à Paris
AFP/Archives

En raison du succès de la primaire (près de neuf millions de votants pour les deux tours, qui ont payé chacun 2 euros à chaque tour), LR a également pu récupérer les 5 ME prêtés à la Haute Autorité pour aider les candidats à faire campagne. Le reste de la somme a permis à cette Haute Autorité de se rembourser ses propres frais et le reliquat, environ 9ME, a été attribué au candidat pour sa campagne présidentielle.

Quant aux investitures, il restait près d'une centaine de circonscriptions à pourvoir sur les 577, les autres ayant été complétées sous la présidence Sarkozy.

Elles pourraient faire l'objet de changements car un certain nombre d'élus vont devoir arbitrer entre mandat local ou national, conformément à une loi de 2014 que M. Fillon s'est engagé à faire respecter.

Jean-François Lamour le 4 novembre 2015 à l'Assemblée nationale à Paris
Jean-François Lamour le 4 novembre 2015 à l'Assemblée nationale à Paris
AFP/Archives

Trois réunions de la Commission nationale d'investiture, dirigée par le député filloniste de Paris Jean-François Lamour, ont eu lieu cette semaine.

M. Fillon avait prévenu entre les deux tours de la primaire qu'il y aurait "une marge de négociations" pour les investitures aux législatives avec les centristes adhérant à son projet. "C’est l’union autour du projet qui fait les alliances solides", avait-il affirmé.

Les vingt-huit députés UDI sortants qui le souhaitent devraient être tous réinvestis. Parmi les circonscriptions restantes, plusieurs seront réservées aux femmes, alors que les amendes pour non respect de la parité ont fortement augmenté.

Dans la même thématique

Présidentielle: Fillon sera investi samedi candidat de la droite
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Présidentielle: Fillon sera investi samedi candidat de la droite
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le