Henri Guaino, député LR et candidat à l'élection présidentielle, cité par Marine Le Pen comme "un patriote" invité à la "rejoindre", a affirmé lundi avoir "l'intention de se rallier à personne".
"J’ai décidé d’être candidat parce que je ne me reconnaissais pas dans les programmes des autres ou dans les personnalités des autres, ou dans ce qu’ils incarnent", a déclaré Henri Guaino sur LCI.
"J’ai l’intention de me rallier à personne, j’ai l’intention de défendre devant les Français mes propres idées, mes propres valeurs et ma propre vision de la France", a-t-il dit, précisant n'avoir été appelé par "personne" du Front national.
La présidente du FN Marine Le Pen avait lancé la semaine dernière un "signal" à "tous les patriotes", citant Henri Guaino et Nicolas Dupont-Aignan (Debout La France), pour qu'ils la rejoignent.
M. Guaino s'est dit "raisonnablement confiant" quant à l'obtention de ses parrainages. "Mais c’est une confiance que je fais au sens de la responsabilité des élus", a-t-il souligné.
"Si aujourd’hui les Français veulent pouvoir ne pas être enfermés dans le choix entre le Front national, le Parti socialiste et Emmanuel Macron, alors il faut un autre candidat, ça dépend des élus", a-t-il affirmé. Pour lui le refus de François Fillon "de céder la place" malgré l'affaire des emplois fictifs présumés sa femme et de ses enfants, "est une forme de suicide collectif".
Pour Henri Guaino, le candidat de la droite passe "ses journées à lancer de nouvelles idées dans l’opportunisme le plus total parce que le bateau coule et qu’on ne sait plus à quel saint se vouer".
Interrogé sur son intention de s'abstenir en cas de second tour entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, M. Guaino a répondu : "je pense que Emmanuel Macron, s’il était élu, nous conduirait finalement exactement au même endroit que Marine Le Pen et même peut-être pire". "Non par volonté délibérée, mais parce que les Français se rendraient très vite compte (...) qu'ils auraient porté au pouvoir tout ce dont ils ne veulent plus".