Présidentielle : la gauche « est inutile dans le débat », affirme Manuel Valls

Présidentielle : la gauche « est inutile dans le débat », affirme Manuel Valls

Dans Audition Publique, l’ancien Premier ministre, soutien d’Emmanuel Macron, a estimé que les partis de gauche étaient « hors jeu » dans cette élection présidentielle.
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Voici une déclaration qui ne devrait pas manquer de faire réagir dans son ancienne famille politique, celle du Parti socialiste. A la question de savoir si la gauche était toujours vivante, Manuel Valls a répondu de façon assez franche ce 7 mars dans Audition publique (sur Public Sénat, LCP-Assemblée nationale, en partenariat avec Le Figaro Live). « Les idées de gauche ne sont pas mortes, mais la gauche organisée, la gauche dans un espace de partis politiques, oui, là, elle est hors jeu. » Et d’ajouter, encore plus cash : « Elle est inutile même dans le débat. Le Parti socialiste est mort. Les électeurs de gauche, ceux de François Hollande de 2012, sont, comme on dit familièrement, chez Emmanuel Macron. Ils l’étaient en 2017, et je pense qu’ils le seront assez logiquement encore cette fois-ci en 2022. »

Le 2 mars, Manuel Valls avait fait savoir qu’il voterait Emmanuel Macron dans cette élection présidentielle. Pas une surprise : il avait déjà fait le choix de l’actuel président de la République dès le premier tour en 2017. L’ancien rocardien, ex-figure de l’aile droite du PS, s’est montré sévère sur la trajectoire des partis à gauche d’Emmanuel Macron. « La gauche, par le ton qu’elle n’a pas su trouver vis-à-vis du pouvoir actuel, le fait qu’elle n’est pas dans le débat alors qu’il y a de quoi faire, est en effet hors jeu. »

Elu en 2017 député sous une liste étiquetée majorité présidentielle, mandat qu’il a quitté pour un éphémère mandat de conseiller municipal à Barcelone, Manuel Valls entretient pour l’heure le suspense quant à ses intentions pour les mois à venir. Se présentera-t-il aux législatives à nouveau en juin 2022 ? « Je ne crois pas, parce que j’ai déjà été député pendant des années » a-t-il d’abord affirmé. Avant de reconnaître que rien n’est encore décidé. « La question pour moi, elle peut être ouverte. En tout cas, je m’interroge. » Pour l’ancien parlementaire de l’Essonne, « il faut attendre que cette élection présidentielle ait lieu ».

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