"Envie d'une autre France". Les discussions, à Puget-Théniers, village carte postale du sud de la France, illustrent la rébellion qui traverse...
Présidentielle: village carte postale et nostalgie d’une « France d’autrefois »
"Envie d'une autre France". Les discussions, à Puget-Théniers, village carte postale du sud de la France, illustrent la rébellion qui traverse...
Par Adam PLOWRIGHT
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"Envie d'une autre France". Les discussions, à Puget-Théniers, village carte postale du sud de la France, illustrent la rébellion qui traverse les zones rurales et veut porter l'extrême droite au pouvoir.
Dans ce village au décor idyllique, situé près de Nice, entre les montagnes et la mer Méditerranée, les habitants ont massivement voté au premier tour contre les partis de gouvernement et pour les candidats "anti-système".
"Les dirigeants privilégient les financiers, les compagnies d'assurances et les banquiers", déplore Leo Vellutini, 56 ans, qui boit un verre avec d'autres sur la jolie place du village.
Le village de Puget-Theniers, dans les Alpes-Maritimes, à 75km de Nice, le 28 avril 2017
AFP
"Ils nous ont +baisés+ depuis 40 ans", intervient un septuagénaire, coiffé d'une casquette en feutre pour combattre le soleil.
Sur 1.300 bulletins dépouillés au soir du premier tour de la présidentielle le 23 avril, 37% sont allés à la candidate de l'extrême droite Marine Le Pen, suivie du héraut de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon (18%). En comptant la centaine de voix récoltées par les petits candidats anti-européens et/ou antimondialisation, on arrive à 65% de vote sanction.
Beaucoup vont de nouveau voter pour l'extrême droite au second tout du scrutin dimanche, pour contrer le centriste pro-européen Emmanuel Macron.
Puget-Théniers est un terreau fertile pour Marine Le Pen qui se veut être la candidate des "oubliés", dépassés par les mutations économiques et technologiques, alors que le fossé s'élargit entre France rurale et France urbaine.
"Les partisans de Le Pen veulent une autre France, la France d'autrefois", décrypte Sylvie Poitte, 70 ans, ancienne gérante d'un salon de coiffure, en écho de cette nostalgie du passé fréquente dans la France rurale.
Le maire Puget-Theniers Robert Velay, devant l'Hôtel de ville du village, le 28 avril 2017
AFP
Au fil des ans, les tanneurs qui faisaient vivre le village ont disparu, les petits commerces de proximité ont disparu. Il faut désormais se rendre dans les supermarchés en périphérie de Nice ou faire ses achats en ligne.
"Le village il va comme toute la ruralité française, c'est à dire mal", déplore le maire Robert Velay. "Aujourd'hui, il y a davantage de gens qui ont une machine à laver, mais est-ce qu'on vit mieux pour autant ?", s'interroge-t-il. Pour lui, "il faut s'inspirer des bonnes recettes du passé".
- Chômage et immigration -
Le sud de la France est un bastion traditionnel du Front national de Marine Le Pen, particulièrement sensible à son discours musclé sur l'immigration et le passé colonial français.
De nombreux pieds-noirs, ces centaines de milliers de Français rapatriés d'Algérie lorsque ce département est devenu un pays indépendant en 1962, s'y sont installés.
Ont aussi afflué de nombreux immigrés maghrébins, en grande majorité Algériens, venus pallier à une pénurie de main d'oeuvre dans les usines françaises.
Certains de ces pieds-noirs nostalgiques et désabusés "estiment que les personnes responsables de leur exil forcé viennent désormais chez eux imposer leur culture et coloniser leur pays", analyse l'expert de l'extrême droite Jean-Yves Camus.
Pourtant, ni l'immigration, ni l'insécurité - deux thèmes chers à Marine Le Pen - ne semblent poser problème à Puget-Theniers. Ainsi nombreux sont les habitants qui disent ne pas fermer leur porte à clé.
Martine Tescher dans son village de de Puget-Therniers, le 28 avril 2017
AFP
Le maire peut cependant citer l'exemple de plusieurs jeunes "agressés par des Maghrébins", lorsqu'ils se rendent "en ville".
Pour Martine Tescher, qui tient une galerie d'art dans le village, le vote pour l'extrême droite est lié à la peur, surtout après la vague d'attentats jihadistes sans précédent qui a fait 239 morts en France depuis 2015.
"Quand on allume la radio, la télévision, il n'y a jamais rien de positif. Ca maintient les gens dans un climat de terreur", souligne-t-elle.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
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