Primaire à droite en 2022: Retailleau ne veut « rien écarter »
Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, ne veut "rien écarter" quant à une éventuelle primaire à droite pour 2022, bien qu'il ...

Primaire à droite en 2022: Retailleau ne veut « rien écarter »

Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, ne veut "rien écarter" quant à une éventuelle primaire à droite pour 2022, bien qu'il ...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, ne veut "rien écarter" quant à une éventuelle primaire à droite pour 2022, bien qu'il "rêve qu'un candidat" de droite s'impose aux yeux de sa famille politique.

"Il ne faut rien écarter", a déclaré l'élu de Vendée dans un entretien au Monde jeudi. "Nos militants ont souffert des divisions exprimées en 2016, mais les partis politiques sont tellement affaiblis que la question se pose de la légitimité (...) à imposer tel ou tel candidat", a-t-il poursuivi.

"Je rêve qu'un candidat s’impose de lui-même en 2022 : alors, il n'y aurait pas de primaire. Mais comment fait-on si ce candidat ne s'impose pas à tous ?", s'est demandé le dirigeant LR dans un entretien en partie consacré à Laurent Wauquiez, "président légitime" du parti selon lui.

"Ce que j'apprécie (...) c'est son côté bravache, il ne recule pas. Il a intégré la question de l’insécurité culturelle comme un point déterminant", a salué Bruno Retailleau.

Il a en revanche fustigé une "droite française trop colbertiste" (trop portée vers l'interventionnisme de l'Etat, ndlr). En juillet Bruno Retailleau avait déjà critiqué la proposition du numéro 3 du parti, Guillaume Peltier, d'apporter un "électrochoc de 10, 15 ou 20%" sur le Smic accompagné d'"une baisse des charges drastique" pour les entreprises.

Le sénateur a d'ailleurs jugé Laurent Wauquiez "plus équilibré" dans ses déclarations de rentrée, que Guillaume Peltier.

Interrogé notamment sur les propos du président LR, qui qualifie "l'immigration de masse" de "menace culturelle pour la civilisation européenne", Bruno Retailleau a répondu que "l'insécurité culturelle" taraudait les Européens autant que "le chômage".

"La question migratoire est en tête des grandes inquiétudes populaires. Or, on a voulu la laisser à l’abri du choix des peuples", a-t-il déploré, refusant toutefois de qualifier de "modèles" le dirigeant autrichien Sebastian Kurz, ou le Hongrois Viktor Orban: "La droite en France ne peut pas être illibérale, la base continue de la pensée occidentale, c’est la liberté."

Reprochant également à Emmanuel Macron de vouloir "profiter des européennes pour fracturer un peu plus la droite", il a rejeté le clivage "entre européens et nationalistes".

"Face au retour des vieux empires, il faut (...) une Europe qui nous protège, qui arrête en même temps d’embêter les Européens dans leur quotidien, et qui respecte l’identité et la souveraineté des peuples", a-t-il appelé.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Primaire à droite en 2022: Retailleau ne veut « rien écarter »
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le