Primaire: certains députés PS encore indécis pour la primaire
"Pas d'enthousiasme", "prudence" ou calcul: à quelques jours du premier tour de la primaire organisée par le PS, certains députés socialistes n...
Par Anne Pascale REBOUL
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"Pas d'enthousiasme", "prudence" ou calcul: à quelques jours du premier tour de la primaire organisée par le PS, certains députés socialistes n'ont pas encore officiellement fait leur choix, dans un climat de grande incertitude.
"Le groupe socialiste est à l'unisson des Français: paumé. Un tiers des députés n'ont pas pris position", glisse à l'AFP un de ses responsables, y voyant un effet de "l'onde de choc de la décision de François Hollande" de ne pas se représenter.
"Beaucoup de parlementaires ou de militants ne trouvent pas forcément leur compte dans les positions des uns ou des autres", renchérit un collègue, évaluant entre 60 et 100 les indécis.
Sur 275 députés PS, une centaine soutiennent Manuel Valls, environ 25 se rangent derrière Benoît Hamon, autant derrière Arnaud Montebourg, une vingtaine appuient Vincent Peillon.
Parmi ceux n'ayant pas dit leur choix, figure notamment leur chef de file Olivier Faure, qui se veut "impartial". Idem pour Razzy Hammadi, un des porte-parole du PS, par souci affiché de ne pas contrevenir à "l'esprit de la primaire".
Razzy Hammadi le 14 septembre 2016 à Paris
AFP/Archives
Annick Lepetit, porte-parole des députés PS, revendique n'être "dans aucune écurie". "Mais je voterai bien sûr dimanche et tiendrai les bureaux de vote avec les militants", précise à l'AFP cette élue de Paris, alors qu'une poignée de ses collègues pourraient être tentés de ne pas même voter.
Catherine Coutelle, députée de la Vienne qui ne se représente pas, lève les yeux au ciel. Elle ira bien voter dimanche mais ne sait pas encore pour qui: "Je ne me reconnais pas dans les personnes".
Jean-Louis Destans (Eure), qui souhaitait initialement la réélection de François Hollande, assure être en "réflexion".
- Campagne "étrange" -
"Qui peut rassembler la gauche?", s'interroge encore une élue du "marais", ce contingent de députés légitimistes, entre frondeurs et aile droite.
Christine Pirès-Beaune n'a "pas d'enthousiasme" pour untel ou untel et hésite entre "vote utile ou de coeur". Comme "pas mal" d'électeurs, cette députée du Puy-de-Dôme se demande: "Est-ce qu'on choisit un candidat en se disant qu'on a une chance d'être au second tour de la présidentielle ou est-ce qu'on choisit un candidat pour l'après, pour la reconstruction de la gauche" en cas de défaite?
Les calculs pointent derrière les justifications de certains. "Je ferai peut-être part de mon choix après le premier tour", a déclaré à info-tours.fr Jean-Marie Beffara. Et vraisemblablement pour "celui le plus en capacité de rassembler, pas forcément celui dont le programme me conviendrait le mieux".
Longtemps hésitant - "Les candidats de la primaire de la gauche tout comme Emmanuel Macron représentent pour moi des possibilités", confiait-il récemment -, Jean-Louis Touraine (Rhône) a finalement signé cette semaine le manifeste d'une cinquantaine d'élus et responsables lyonnais en faveur du meneur d'En Marche!
Les possibles futurs ralliés à Emmanuel Macron ont une attitude "pas convenable", critique un vieux routier de l'Assemblée. "Il faut pouvoir se regarder dans la glace... et garder la tête froide", lance un jeune.
Marie-Arlette Carlotti le 16 novembre 2016 à l'Assemblée nationale à Paris
AFP/Archives
De façon générale, "il faut avoir le courage de ses idées et le transmettre à ses électeurs", implore François Loncle, pro-Valls, condamnant l'"opportunisme" de certains collègues.
Rester sans position n'était pas "tenable", "les citoyens nous posent des questions", explique Marie-Arlette Carlotti, récemment ralliée à Vincent Peillon. Mais cette ex-ministre juge "la prudence de mise" pour beaucoup, car "qui peut dire qui va sortir gagnant?"
"Sondages contradictoires, aucune certitude", une campagne "étrange", résume un soutien d'Arnaud Montebourg. "Sur le terrain, un degré d'indécision phénoménal", rapporte un ex-hollandais. Il n'y a "pas d'évidence", abonde une pro-Valls, notant une "discrétion" dans l'engagement de nombre de collègues ayant les législatives en tête.
Comme les autres députés PS pro-Macron, Stéphane Travert ne votera finalement pas à la primaire. Mais comme le PS reste "sa famille politique", il fera "le tour des bureaux de vote de sa circonscription".
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.
A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.
Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, a interpellé ce 7 mai, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre François Bayrou sur les projets de référendum évoqués ces derniers jours par l'exécutif.
Réagissant à la publication d’un livre à charge sur le fonctionnement de la France insoumise, Patrick Kanner, le président du groupe PS au Sénat, épingle le rôle joué par Jean-Luc Mélenchon. Il appelle la gauche à tirer les enseignements de cet ouvrage.