Primaire de la gauche: Julien Dray votera pour Vincent Peillon
Invité de l’Epreuve de vérité sur Public Sénat en partenariat avec l’AFP, les Echos et Radio Classique, Julien Dray a annoncé qu’il votera pour Vincent Peillon au premier tour de la primaire à gauche

Primaire de la gauche: Julien Dray votera pour Vincent Peillon

Invité de l’Epreuve de vérité sur Public Sénat en partenariat avec l’AFP, les Echos et Radio Classique, Julien Dray a annoncé qu’il votera pour Vincent Peillon au premier tour de la primaire à gauche
Public Sénat

Par Laure-Anne Elkabbach

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Après la « tristesse », puis la « mélancolie » de voir que François Hollande avait pris la décision de ne pas se représenter, Julien Dray veut tourner la page et annonce qu’il votera pour Vincent Peillon : « Quand on s’est investi comme je m’étais investi ces derniers mois pour permettre au président de la République d’être candidat, on a forcément un peu de nostalgie et de mélancolie (…) C’est une souffrance qui n’est pas que politique, qui est amicale, car c’est un long compagnonnage, c’est une longue amitié avec des hauts et des bas. J’aurais aimé qu’il puisse aller jusqu’au terme parce que je pense que l’épreuve démocratique, c’est aussi défendre un bilan. Et que dans son bilan, je ne suis pas convaincu que les choses auraient été si noires que peut être à un moment donné, il a cru le penser ».

Et si le conseiller régional (PS) d’Ile-de-France apporte son soutien à Vincent Peillon, c’est qu’il considère qu’ils ont une « convergence idéologique ». L’idée étant de représenter  « le socialisme de gouvernement » c'est-à-dire pour Julien Dray : « cette volonté de transformation tout en gardant les pieds dans le réel ».

« Donner toute sa chance » à la primaire à gauche est pour Julien Dray la priorité : « Il ne faut pas la perturber (…) Il faut qu’elle se développe. (…) Il faut attendre le résultat de la primaire et les éléments qui se mettront en place après. (…) Il y aura incontestablement une dynamique mais la question qui est posée c’est l’ampleur de cette dynamique. Et savoir si elle est assez forte pour propulser notre candidat en tête des candidats de gauche ou à touche-touche avec les autres candidats. Ou si c’est une petite risée ».

Julien Dray : Avant même que ça commence, Jean-Luc Mélenchon avait planifié l'échec du PS
01:48

Quant à savoir qui menace le plus le parti socialiste aujourd’hui, d’Emmanuel Macron ou de Jean-Luc Mélenchon, Julien Dray répond : « Quand vous êtes menacé, vous pouvez toujours rejeter la responsabilité sur les forces extérieures. La vraie question, c’est pourquoi ces deux pôles se sont constitués à l’extérieur du Parti socialiste ? Cela veut dire que nous n’avons pas été capables, sur la décennie qui vient de s’écouler, de redonner  un sens à nos débats, qui dépassent simplement les positionnements tactiques, le carriérisme des uns et des autres, et de redonner un sens au débat idéologique. »

Pour Julien Dray, Emmanuel Macron, qui « devait occuper une place très importante » dans la campagne de François Hollande », est un « garçon de qualité ». « Il a fait maintenant un autre choix qui correspond d’ailleurs (…) à une différence générationnelle sur le fond. Nous avons des générations aujourd’hui, non pas qui sont moins respectueuses de leurs aînés, mais qui sont dans le temps, pressés (…) et il en fait partie » ajoute-t- il.

En revanche, le conseiller régional (PS) d’Ile-de-France se positionne beaucoup plus durement vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon : « Avant même que ça commence, il avait planifié l’échec du parti socialiste (…) Il parie sur la logique de l’effondrement et de l’émergence d’une force politique nouvelle mais ça n’a marché nulle part dans le monde. Et quand cela a marché, en général, cela s’est transformé en catastrophe plus importante ».

« Les partisans de l’unité finissent toujours par gagner » conclut-il.

Partager cet article

Dans la même thématique

Primaire de la gauche: Julien Dray votera pour Vincent Peillon
3min

Politique

Héritage des Jeux : « En 6 ans, on a pu faire ce qu’on aurait dû faire en 30, 35 ans » affirme le sénateur de Seine-Saint-Denis Adel Ziane

Une croisière sur le canal Saint-Denis, des visites des sites olympiques de Paris 2024… Et si les Jeux avaient transformé l’image de la Seine-Saint-Denis au point de rendre ce département plus touristique ? Un an après les JOP, quel est le résultat ? La Seine-Saint Denis a-t-elle changé de visage ? Oui, déclare le sénateur du département Adel Ziane, dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Primaire de la gauche: Julien Dray votera pour Vincent Peillon
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Primaire de la gauche: Julien Dray votera pour Vincent Peillon
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le