Ils sont sept sur la ligne de départ de la primaire de la gauche organisée par le PS, après l'officialisation samedi des candidatures, et ont...
Primaire de la gauche: sept candidats sur la ligne de départ
Ils sont sept sur la ligne de départ de la primaire de la gauche organisée par le PS, après l'officialisation samedi des candidatures, et ont...
Par Jérémy MAROT
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Ils sont sept sur la ligne de départ de la primaire de la gauche organisée par le PS, après l'officialisation samedi des candidatures, et ont désormais un mois de sprint devant eux pour mener une campagne qui s'annonce âpre et électrique.
Il y aura donc sept professions de foi disponibles mardi, sept pupitres lors des trois débats télévisés (12, 15, 19 janvier) et, comme pour la primaire de la droite en novembre, sept bulletins disponibles dans les quelque 8.000 bureaux de vote le 22 janvier, à l'occasion du premier tour.
Parmi eux, quatre ministres socialistes du quinquennat écoulé, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Benoît Hamon, et trois représentants des partis satellites, Sylvia Pinel (Parti radical de gauche) - seule femme en lice -, François de Rugy (Parti écologiste) et Jean-Luc Bennahmias (Union des démocrates et des écologistes).
Cette liste, validée samedi par la Haute autorité des primaires citoyennes (HAPC), a créé des crispations: le secrétaire national du PS chargé du pôle "production et répartition des richesses", Fabien Verdier, dont la candidature a été recalée officiellement faute de parrainages suffisants, s'est invité avec fracas devant les micros et caméras pour dénoncer des "irrégularités" et des "pressions".
L'ancien inspecteur du travail Gérard Filoche, un autre déçu, a également annoncé qu'il allait déposer un "recours", s'en prenant à la direction du PS. "Ce que je crois c'est que c'est Jean-Christophe Cambadélis (le premier secrétaire du PS) qui décide, et Christophe Borgel, pas la Haute autorité", a-t-il assuré devant le Palais de la Mutualité.
Christophe Borgel, président du comité d'organisation de la primaire (G) et Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, le 8 décembre 2016 à Paris
AFP/Archives
"Je suis surpris. On ne peut pas accepter un processus collectif avec des règles et quand ces règles ne vous conviennent pas refuser de les respecter", a rétorqué Christophe Borgel, président du comité d'organisation de la primaire.
"Arrête ton cirque Gérard Filoche. Ce que tu ne supportes pas c'est que la gauche du PS t'ait boycotté! Ils n'ont pas voulu te parrainer point à la ligne!", a de son côté répondu sur Twitter M. Cambadélis.
Cette annonce marque le début officielle d'une campagne qui se terminera le 20 janvier mais qui a, dans les faits, débuté il y a bien longtemps.
- Gare aux boules puantes -
Samedi, alors que leurs candidatures étaient entérinées, l'ancien Premier ministre Manuel Valls distribuait des tracts dans Paris quand Arnaud Montebourg se dirigeait vers Saint-Brieuc puis Guingamp pour rencontrer des militants.
Il n'y aura guère de répit ces prochaines semaines, sachant que les fêtes de fin d'année resserreront encore le calendrier.
Christophe Borgel, président du comité d'organisation de la primaire (G) et Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, le 8 décembre 2016 à Paris
AFP
Manuel Valls et Vincent Peillon dévoileront leurs programmes début janvier et multiplieront les déplacements, après s'être lancés dans la course sur le tard, quand François Hollande début décembre a renoncé à se représenter.
Dans le même temps, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon continueront de labourer le terrain afin d'essayer de s'immiscer au second tour. M. Bennahmias, Mme Pinel et M. de Rugy tenteront, eux, d'exister au milieu des poids-lourds socialistes.
Pour le PS, les enjeux sont multiples. D'abord, réussir "sa" primaire, après le succès de la primaire de la droite et du centre qui a réuni plus de 4,4 millions de votants et ainsi mis sur orbite son vainqueur François Fillon.
L'objectif est plus modeste puisque M. Cambadélis table plutôt sur une participation comprise entre 1,5 et 2 millions d'électeurs, qui verseront un euro par tour pour voter.
Surtout, il faudra faire en sorte que le rassemblement reste possible après plusieurs semaines de débats, alors que la droite et l'extrême droite sont à l'heure actuelle bien mieux placées pour accéder au second tour de l'élection présidentielle. Sans oublier Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, que les sondages placent, à ce stade, devant le candidat socialiste quel qu'il soit.
Cette semaine, les accusations lancées contre Vincent Peillon et Arnaud Montebourg, soupçonnés de ne pas être à jour de leurs cotisations auprès du PS, ont été perçues comme des "malveillances" par les intéressés. Gare aux boules puantes d'ici à fin janvier !
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