Primaire : Peillon sera candidat pour être « le Fillon de la primaire de gauche »
« Vincent Peillon a décidé d’être candidat. Il l’annoncera dans les prochains jours » confirme à publicsenat.fr un proche de l’ex-ministre de l’Education nationale. Il entend occuper « l’espace central » laissé libre par François Hollande.

Primaire : Peillon sera candidat pour être « le Fillon de la primaire de gauche »

« Vincent Peillon a décidé d’être candidat. Il l’annoncera dans les prochains jours » confirme à publicsenat.fr un proche de l’ex-ministre de l’Education nationale. Il entend occuper « l’espace central » laissé libre par François Hollande.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Plus on est de fous… L’eurodéputé PS Vincent Peillon s’apprête à annoncer sa candidature à la primaire de gauche. « Il a décidé d’être candidat. Il l’annoncera dans les prochains jours » confirme à publicsenat.fr un député proche de l’ancien ministre de l’Education nationale.

« Manuel Valls n’occupe qu’un bout de l’omelette à droite »

Un article du Point a lancé l’hypothèse en début de semaine. « Une opération est en cours, menée par Aubry, Moscovici, Taubira et Hidalgo pour aller le chercher », écrit l’hebdomadaire. Ce mercredi, Le Canard Enchaîné en rajoute une couche : faute d’une candidature Taubira ou Touraine, Martine Aubry, pour qui il n’est pas possible de soutenir Valls, « est allée chercher Vincent Peillon » écrit l’hebdomadaire. « C’est une décision intime de Vincent Peillon » dément son entourage. La maire de Lille a aussi démenti.

Vincent Peillon va maintenant « réunir ses amis dans les prochains jours ». Quelle place pour cette candidature surprise ? Depuis le retrait de François Hollande de la course, « il y a un espace vide. Et la nature a horreur du vide » analyse ce proche. « Arnaud Montebourg s’est très mélenchonisé. Il n’occupe qu’un bout de l’omelette à gauche et Manuel Valls un bout de l’omelette à droite » selon ce député. Vincent Peillon connaît pourtant bien Arnaud Montebourg. Il avait créé avec lui, au début des années 2000, le NPS (Nouveau Parti socialiste), courant du PS. Mais les deux hommes s’étaient éloignés par la suite.

« Vincent Peillon sent la responsabilité historique de proposer ce projet et de l’incarner »

Vincent Peillon se lance dans la course mais part de loin. Depuis son départ du gouvernement, il s’était éloigné de la vie politique nationale et donnait à Neufchâtel des cours à l’université. Mais le résultat de la primaire de droite peut lui donner des espoirs. « Regardez François Fillon. Il a été dans cet axe central de la droite et a été désigné. Vincent Peillon sera le Fillon de la primaire de gauche » croit ce proche. « Il vise l’espace central, le cœur de la gauche, aujourd’hui orphelin et qui n’est incarné par aucun des candidats. On ne pourra pas rassembler et être au second tour de la présidentielle sinon. Le risque, c’est l’effondrement d’une famille politique et pour longtemps » affirme ce député, qui ajoute que « Vincent Peillon sent la responsabilité historique de proposer ce projet et de l’incarner »…

Le député PS Patrick Mennucci, interrogé sur BFM TV, a déjà annoncé qu’il était prêt à le soutenir s’il se déclarait. Il représente « une ligne traditionnelle » entre « la figure droitière que représente Manuel Valls » et « les frondeurs », selon le député des Bouches-du-Rhône. Vincent Peillon pourrait bénéficier d’un soutien de poids, avec la maire de Paris, Anne Hidalgo. Deux jours après la candidature de Manuel Valls, la primaire de la Belle alliance populaire compte aujourd’hui 10 candidats.

Partager cet article

Dans la même thématique

Primaire : Peillon sera candidat pour être « le Fillon de la primaire de gauche »
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le