Primaire PS: grand oral des candidats devant les Jeunes socialistes

Primaire PS: grand oral des candidats devant les Jeunes socialistes

Les candidats à la primaire initiée par le PS ont chacun à leur tour déroulé leurs propositions lors d'un grand oral organisé à...
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Les candidats à la primaire initiée par le PS ont chacun à leur tour déroulé leurs propositions lors d'un grand oral organisé à Paris par le Mouvement des jeunes socialistes (MJS), un tour de chauffe à la veille du deuxième débat télévisé.

A l'occasion de courtes interventions en tribune, Manuel Valls, Vincent Peillon, François de Rugy, Arnaud Montebourg, Benoit Hamon puis Jean-Luc Bennahmias ont défendu leurs propositions pour les jeunes en matière d'éducation, de discriminations, ou d'économie. Seule la radicale de gauche Sylvia Pinel était absente.

Ce grand oral a été l'occasion pour certains sortants du quinquennat Hollande de défendre leur bilan devant 100 à 200 jeunes socialistes. "Je ne vais pas rappeler tout ce qui a été engagé depuis 2012, vous l'avez en tête", a lancé l'ancien Premier ministre Manuel Valls, soulignant la lutte menée selon lui "contre les inégalités, contre les discriminations qui frappent une partie de notre jeunesse".

L'ex-Premier ministre s'est inquiété qu'une "partie de la jeunesse ne (soit) pas seulement tentée par l'abstention, par le rejet du système, (...) par la révolte, par l'indignation, mais (soit) tentée par l'extrême droite".

Vincent Peillon, ancien ministre de l'Education, a lui aussi promu son action. "Assez malheureux" du contenu de la primaire, M. Peillon a toutefois critiqué le quinquennat Hollande et la place laissée selon lui aux thèmes du FN. "Ca a commencé très tôt, avec les questions sur les Roms, j'ai eu à gérer l'affaire Léonarda, qui a été très douloureuse (....) jusqu'au burkini à la fin du quinquennat", a-t-il regretté.

"Imaginez face à Fillon, dire +oui, nous les socialistes on ne croit plus à la croissance, l'emploi va se détériorer, on va donc donner un revenu à tout le monde qui va coûter 400 milliards et pour ça on va taxer les robots+", a aussi accusé M. Peillon, s'en prenant cette fois à Benoît Hamon et à son idée d'un revenu universel.

"On dit que c'est irréalisable (...) ça pouvait venir même des rangs d'un certain nombre de mes rivaux à cette primaire", a réagi Benoît Hamon à propos du revenu universel, une mesure "non seulement réalisable mais souhaitable". Le candidat a ajouté qu'il proposerait, en plus de la création d'une "police des discriminations", "que soit expérimenté (...) le récépissé de contrôle d'identité" pour lutter contre le contrôle au faciès.

François de Rugy, candidat écologiste qui a défendu sa proposition sur le vote obligatoire, la PMA pour tous, et le service civique obligatoire, a critiqué, sans le citer, Arnaud Montebourg, "le candidat qui propose (le retour du service militaire), et devrait y réfléchir à deux fois avant de poursuivre dans cette voie".

M. Montebourg a lui choisi de tendre la main à ses adversaires, saluant "des choses très positives qui viennent d'un certain nombre d'autres candidats", et notamment à Benoît Hamon. "Nous pouvons trouver des points d'accord avec Benoît" a-t-il dit à propos de M. Hamon, ancien président du MJS.

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