Primaires : « Il y aura toujours un parti socialiste » pour Louis Mermaz
A quelques jours du second tour des primaires, le Parti socialiste est tiraillé entre deux visions, deux programmes, deux lectures du socialisme. Mais ce n’est pas la première fois. Du congrès de Metz en 1979 au référendum sur la constitution européenne de 2005, cette semaine l’Info dans le rétro revient sur la constance des luttes fratricides au sein du PS, et les synthèses.

Primaires : « Il y aura toujours un parti socialiste » pour Louis Mermaz

A quelques jours du second tour des primaires, le Parti socialiste est tiraillé entre deux visions, deux programmes, deux lectures du socialisme. Mais ce n’est pas la première fois. Du congrès de Metz en 1979 au référendum sur la constitution européenne de 2005, cette semaine l’Info dans le rétro revient sur la constance des luttes fratricides au sein du PS, et les synthèses.
Public Sénat

Par Beatrix Moreau, Pierre Bonte-Joseph

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Théâtre d’affrontements idéologiques et de rivalités personnelles, le Parti Socialiste est régulièrement amené à devoir repenser son unité. Marquée par des conflits récurrents, certes, mais « toute l’histoire du parti socialiste est faite de réconciliation » assure Louis Mermaz, ancien sénateur PS. Le parti socialiste change mais cela est aussi un signe de bonne santé selon lui, car « ce n’est pas une langue morte, ça doit être une langue vivante ». Témoin de son temps, il conseille ses successeurs et ajoute qu’ « il faut à la fois le réalisme pour être un parti de gouvernement et en même temps avoir la vision qui fasse qu’on entraine les gens ». Celle-ci ne fait cependant pas toujours l’unanimité au sein même de la famille politique.

Des lignes de fractures anciennes

Au gré des congrès, les fractures idéologiques se révèlent. Rôle de l’Etat, gestion des dépenses publiques, sur fond d’ambitions présidentielles, en 1979 au congrès de Metz le duel François Mitterrand-Michel Rocard fait la une. A lui seul cette rivalité illustre les deux cultures qui s’opposent alors au sein du parti : gauche marxiste d’un côté et sociale-libéralisme de l’autre. Pour Alain Bergounioux, historien du parti socialiste il s’agit plus à l’époque « d’un grand débat », que « d’une grande fracture » avant d’ajouter «  Rocard minoritaire a soutenu ensuite, très loyalement Mitterrand en 1981, le parti n’état pas au bord d’une rupture ».

 

"Le parti socialiste n'est pas une langue morte, c'est une langue vivante" Louis Mermaz
00:43

 

Doit- on préparer l’acte de décès du PS ?

Plus que la fragilité du PS, c’est l’état de la gauche qui inquiète aujourd’hui l’historien : « Il y aura toujours un parti socialiste, on ne sait pas ce qu'il sera, et son influence ce n'est pas tellement la réconciliation en son sein qui pose problème, (...) les difficultés sont plus lourdes parce que c’est l’état d’ensemble de la gauche française qui est fracturée ».

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: French Prime Minister Sebastien Lecornu  delivers his policy speech
8min

Politique

Budget de la Sécu : le PS devra-t-il rejeter le texte, malgré la suspension de la réforme des retraites ?

La suspension de la réforme des retraites passera par un amendement au budget de la Sécu. Mais le texte comporte de nombreuses mesures dénoncées au PS. « On va se battre pied à pied pour sortir toutes les saloperies qui existent », prévient le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner. En interne, certains dénoncent aujourd’hui « l’erreur » d’Olivier Faure, qui a exigé le non-recours au 49-3, au risque de donner « un budget invotable ». « Si la copie est trop injuste, nous voterons contre », prévient la porte-parole du PS, Dieynaba Diop.

Le

Primaires : « Il y aura toujours un parti socialiste » pour Louis Mermaz
4min

Politique

Suspension de la réforme des retraites : « La censure n’aurait pas été une position totalement stupide », pour les Républicains, avance Muriel Jourda

Le gouvernement Lecornu II est parvenu à se négocier un sursis, en acceptant de suspendre la réforme des retraites jusqu’au 1er janvier 2028, ardemment réclamée par les socialistes. Une ligne rouge des Républicains, qui ont toutefois décidé de ne pas censurer. Un choix que n’aurait pas fait la sénatrice Muriel Jourda.

Le

Paris: no-confidence debate in French parliament
6min

Politique

Inéligibilité : pourquoi le Conseil d’Etat a rejeté le recours de Marine Le Pen ?

C’était attendu, le Conseil d’Etat a refusé de transmettre au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) de Marine Le Pen. La triple candidate à l’élection présidentielle avait promis d’utiliser « toutes les voies de recours possibles » pour contester l’exécution provisoire de sa peine de 5 ans d’inéligibilité prononcée en première instance dans l’affaire des emplois fictifs d’assistants parlementaires RN. Mais elle va devoir attendre la décision de son procès en appel pour savoir si elle pourra se présenter devant les électeurs. Explications.

Le

Vote results displayed after no-confidence motion against French Prime Minister
4min

Politique

Rejet de la motion de censure LFI : découvrez les détails du vote

La motion de censure de La France Insoumise, examinée ce matin par les députés, a été rejetée. 271 voix ont été récoltées contre les 289 nécessaires. Sept élus socialistes lui ont apporté leur vote. Celle déposée par le RN a également échoué avec 144 voix pour.

Le