« Principe de fraternité »: Mélenchon « épaté » par le Conseil constitutionnel
Le chef de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon s'est dit dimanche "épaté" par le Conseil constitutionnel, qui a consacré...

« Principe de fraternité »: Mélenchon « épaté » par le Conseil constitutionnel

Le chef de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon s'est dit dimanche "épaté" par le Conseil constitutionnel, qui a consacré...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le chef de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon s'est dit dimanche "épaté" par le Conseil constitutionnel, qui a consacré vendredi comme "principe constitutionnel" la fraternité afin que l'aide désintéressée au "séjour irrégulier" des étrangers ne puisse être passible de poursuite.

"Moi qui n'aime guère les conseils constitutionnels d'une manière générale, je suis épaté, c'est le rappel d'un fondamental de l'identité républicaine", s'est réjoui M. Mélenchon lors du Grand Rendez-vous Europe 1-CNews-Les Echos. "L'identité républicaine c'est Liberté, on connaît, Egalité, et puis Fraternité. Quand on arrive à Fraternité on pense qu'on est dans un domaine de la métaphysique, ou des sentiments", mais "il faut rappeler quels sont les principes".

"Quand on vous raconte ce qu'est l'histoire d'un migrant qui se cache, qui a peur, qui meurt en cours de route ou à la frontière entre la France et l'Allemagne, ça suffit", a ajouté M. Mélenchon, "la politique à un moment donné c'est aussi son coeur (...) et quand les gens sont en route vous n'avez pas d'autre devoir que la solidarité humaine".

Quant à l'impact de la décision du Conseil constitutionnel, "c'est clair que ça va poser des difficultés au ministre de l'Intérieur, mais c'est la vie, les difficultés", a-t-il ajouté, soulignant que face aux migrations, "il faut faire en sorte que les gens ne partent pas de chez eux car ils ne partent pas par plaisir".

Le Conseil constitutionnel a consacré "la liberté d'aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire national", en réponse à une demande de Cédric Herrou, un agriculteur devenu le symbole de l'aide aux migrants à la frontière franco-italienne, qui réclamait l'abolition du "délit de solidarité".

Son avocat, Patrice Spinosi, a salué une "immense victoire", et le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, s'est félicité que le Conseil constitutionnel n'ait pas étendu les exemptions existantes à "l'aide à l'entrée irrégulière" sur le territoire français. Cette dernière restera passible de sanctions, à la différence de l'aide au séjour ou à la circulation des migrants.

Partager cet article

Dans la même thématique

Israel Palestinians
4min

Politique

Famine à Gaza : l’aide aérienne ne suffira pas

Après vingt et un mois de guerre dans la bande Gaza, le cap de 60 000 morts vient d’être franchi. Morts sous les bombardements ou morts de faim, un tiers de la population passe aujourd’hui plusieurs jours sans manger. Depuis dimanche, Israël a autorisé le largage de nourriture dans la bande de Gaza. Mais les ONG humanitaires estiment que cela ne suffira pas à faire face à la famine rampante qui ravage le territoire.

Le

EU and US agree trade deal with 15% tariffs for European exports to America
2min

Politique

Hausse des tarifs douaniers : un accord encore loin d’être acté

Les produits européens seront-ils taxés de 5% supplémentaires à leur arrivée sur le territoire américain ? Telle est la proposition de l’accord de Turnberry, discuté dimanche entre Donald Trump et la présidente de la Commission européenne. Dénoncé de tous côtés, cet accord est pourtant encore loin d’être mis en œuvre.

Le