Principes républicains : Bruno Retailleau veut renommer le texte avec les mots « séparatisme islamiste »

Principes républicains : Bruno Retailleau veut renommer le texte avec les mots « séparatisme islamiste »

« La loi doit nommer les choses. On ne doit pas se cacher derrière le petit doigt », soutient le président du groupe LR, Bruno Retailleau, qui compte aussi avec son groupe redéposer un amendement pour interdire le port du voile pour les accompagnatrices des sorties scolaires, rejeté de peu lors de l’examen en commission.
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Rejeté en commission, mais bientôt de retour en séance. Ce matin, en commission, la droite sénatoriale a dû faire face à une certaine déconvenue, lors de l’examen du projet de loi confortant le respect des principes de la République. Un amendement des rapporteurs, visant à interdire le port du voile pour les accompagnants des sorties scolaires, a été rejeté de peu (lire ici).

Interrogé par Public Sénat à l’issue des questions d’actualité au gouvernement, le président du groupe LR, Bruno Retailleau, prévient qu’un amendement similaire sera redéposé lors de l’examen du texte dans l’hémicycle. « Il y a eu un peu match nul. Car l’amendement a obtenu 15 voix pour et 15 contre. Donc dans ce cas, il est rejeté. Donc nous redéposerons un amendement qui reprendra le texte que nous avons voté au Sénat, il y a quelques mois, sur les signes ostentatoires », affirme Bruno Retailleau.

« Je considère qu’on ne peut pas parler du séparatisme sans parler du voile »

« Je considère qu’on ne peut pas parler du séparatisme sans parler du voile, qui est l’étendard du séparatisme, qui veut dire aux femmes qu’elles sont d’un rang inférieur aux hommes, qui veut signifier aussi qu’on sépare une partie de la population par rapport à la communauté nationale. Il faut avoir le courage de le dire et il faut aussi avoir le courage de le voter », lance le patron des sénateurs LR.

Bruno Retailleau « confirme » également le dépôt, pour les débats en séance, d’un amendement visant à rebaptiser le projet de loi avec les mots « séparatisme islamiste ». « La loi doit nommer les choses. On ne doit pas se cacher derrière le petit doigt. Si on veut avoir une action efficace, ça commence par dire les choses. Il faut avoir du bon sens. Le titre ne veut rien dire, il faut beaucoup plus le cibler. C’est ce que nous ferons par la voie d‘un amendement en séance », affirme Bruno Retailleau.

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