Sur Public Sénat, lundi, Gilles Simeoni, président de la collectivité territoriale unique de Corse, lançait un appel au gouvernement. « Nous militons pour l’amnistie parce que nous pensons que lorsqu’un conflit s’achève, il est important qu’une loi d’amnistie vienne parachever l’œuvre de paix » (…) « Il y a un geste à faire immédiatement, c’est le rapprochement de tous les prisonniers politiques (…) Nous ne demandons que l’application loyale du droit positif. »
La ministre de la Justice lui a répondu ce jeudi. « Nous n’avons pas d’a priori. Mais nous examinons les situations au cas par cas ». Toutefois, la ministre indique que « pour le moment, la question de l’amnistie n’avait jamais été évoquée ». Pour mémoire, Pierre Alessandri, Alain Ferrandi, Yvan Colonna ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en 1998.
« Nous nous sommes interrogés sur la question d’un détenu que nous envisageons de rapatrier en Corse (…) Mais nous restons dans le cadre de la peine qui a été prononcée » a confié la ministre sans citer son nom.