Il y a une semaine, les syndicats et la direction de la SNCF se sont accordés sur un dispositif d’aménagement de la fin de carrière des cheminots. Une annonce vivement critiquée par la majorité sénatoriale. En face, le ministre des Transports affirme que la réforme des retraites continuera de s’appliquer aux cheminots.
Privatisation d’ADP : avec Bruno Le Maire, « nous n’avons pas la même conception de la démocratie » considère Jérôme Durain
Par Marion D'Hondt
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Interrogé sur la privatisation d’Aéroports de Paris, hier, Bruno Le Maire a parlé « d’attelage étrange », concernant les parlementaires qui ont demandé le recours au RIP. Ce matin, il a enfoncé le clou en accusant ces mêmes parlementaires de « faire le jeu des populismes ».
Pour Jérôme Durain, le RIP est une disposition prévue par la Constitution. Ainsi, « si appliquer la Constitution, c’est faire le jeu du populisme, [il] ne comprend plus rien ». Pour lui, si l’utilisation du RIP « affaiblit la démocratie », alors, « nous n’avons pas la même conception de la démocratie ».
Bruno Le Maire fait « de la basse politique »
Concernant les accusations de collusion, entre la droite et la gauche, Jérôme Durain a envie d’ « hurler de rire ». Il rappelle qu’ « il y a deux ans, on nous expliquait qu’il fallait dépasser les clivages » et, maintenant, « c’est une aberration et on franchit la barrière des espèces ».
En tout cas, Jérôme Durain confirme qu’ « on ne vend pas les bijoux de famille impunément », considérant qu’ « on a déjà payé cher avec la privatisation des autoroutes ». Pour lui, « il y a une prise de conscience dans l’ensemble des bancs que c’est une erreur ».
Après la mobilisation des parlementaires, reste encore à faire signer 10 % du corps électoral, soit 4,5 millions de Français. Jérôme Durain n’est pas inquiet, pour lui, « le travail démocratique » commence et il « [fera] campagne, que ça plaise ou non au gouvernement ».