Le « Penelopegate » avait fait trembler le monde de la politique française en 2017. En pleine campagne présidentielle, le Canard Enchaîné révélait des soupçons d’emplois présumés fictifs de l’épouse de François Fillon entre 1998 et 2013. Elle aurait été déclarée comme attachée parlementaire, et aurait perçu plus d’1 million d’euros.
Une somme que réclame aujourd’hui l’Assemblée nationale, qui se porte partie civile dans le procès qui s’ouvrira ce mercredi, et devrait se tenir sur quinze jours. « Effectivement le tribunal établira si ce travail était réel ou pas » estime Virginie Duby-Muller, députée et vice-présidente des Républicains. « S'il n'y avait pas de travail réel, je comprends que l'Assemblée réclame ces sommes indûment perçues par Mme Fillon » ajoute-t-elle.
Selon les premiers éléments, les juges d’instruction n’auraient pas été convaincus par les preuves fournies. « Ces documents ne démontraient rien, ou confirmaient l’abus de langage consistant à qualifier de "travail" (…) la plus anodine de ses activités » est-il marqué dans leur ordonnance de renvoi.
Les époux Fillon seront jugés pour « complicité de détournement de fonds publics » et « abus de bien sociaux ». Pénélope Fillon risque la même condamnation que son mari, les peines du délit d'origine pouvant s'appliquer au receleur.