Proportionnelle: 75 députés LR s’opposent à la coexistence de 2 types de députés

Proportionnelle: 75 députés LR s’opposent à la coexistence de 2 types de députés

Les trois quarts des membres du groupe des Républicains à l'Assemblée nationale, soit 75 députés, plaident dans le Journal du...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les trois quarts des membres du groupe des Républicains à l'Assemblée nationale, soit 75 députés, plaident dans le Journal du Dimanche contre l'introduction d'une dose de proportionnelle dans le scrutin législatif, "une combine" qui selon eux aboutirait à "la création de deux catégories de députés".

"La première catégorie serait celle de professionnels de l'expression médiatique, actifs dans les états-majors des partis politiques, sans lien nécessaire avec les Français", élus à la proportionnelle; "la seconde catégorie serait celle de députés qui auraient plus de difficultés qu'aujourd'hui à entretenir un vrai lien avec les Français, puisque leur territoire d'élection serait immense", font valoir ces élus, parmi lesquels le président du groupe Christian Jacob et plusieurs membres de l'état-major de LR, comme les vice-présidents du parti Damien Abad et Guillaume Peltier, la secrétaire générale Annie Genevard, le secrétaire général délégué Guillaume Larrivé ou encore Fabien di Filippo, secrétaire général adjoint.

Ce projet gouvernemental, qui doit être examiné par l'Assemblée nationale à la rentrée, revient selon ces élus à "triturer les institutions afin de diminuer les libertés de nos concitoyens. Parce qu'elle a pour mission de faire entendre la voix des Français, l'Assemblée nationale est attaquée au bazooka", affirment-ils, assurant que "la domestication, la décomposition et la démolition de l'Assemblée nationale sont en marche".

Selon les députés LR, "si une diminution du nombre des membres du Parlement peut être légitimement envisagée, la combinaison d'une réduction d'un tiers et de l'introduction d'un mode de scrutin mixte est de nature à affaiblir profondément la mission constitutionnelle de l'Assemblée nationale et sa légitimité à incarner, par délégation de la nation, un pouvoir de l'Etat".

"Ce serait le triomphe de la technocratie et la défaite de la démocratie", écrivent-ils.

Cette tribune est publiée deux jours avant que l'Assemblée se saisisse d'un projet de révision constitutionnelle qui, en prévoyant une accélération de la procédure parlementaire au nom de l'"efficacité", est déjà dénoncée par les opposants à Emmanuel Macron, compris LR, qui y voient une volonté d'affaiblir le Parlement.

Mais ce n'est qu'à la rentrée que la réduction de 30% du nombre de parlementaires, la limitation à trois mandats identiques dans le temps et l'introduction de 15% de proportionnelle aux législatives, contenues dans des projets de loi ordinaire et organique, seront examinées à la rentrée à l'Assemblée.

Dans la même thématique

Proportionnelle: 75 députés LR s’opposent à la coexistence de 2 types de députés
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Proportionnelle: 75 députés LR s’opposent à la coexistence de 2 types de députés
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le