Protection de l’enfance : « Il y a un échec de la politique de soutien à l’enfance » déplore Xavier Iacovelli

Protection de l’enfance : « Il y a un échec de la politique de soutien à l’enfance » déplore Xavier Iacovelli

Xavier Iacovelli, sénateur socialiste des Hauts-de-Seine, est l’invité de Territoire Sénat ce vendredi. Le sénateur s’exprime sur l’Aide sociale à l’enfance (ASE), le grand débat national et le rassemblement de lutte contre l’antisémitisme.
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Par Marion D'Hondt

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Pour Xavier Iacovelli, la protection de l’enfance est « l’angle mort des politiques publiques ». Il constate que « malgré une politique volontariste, rien n’a changé ». Il a fait le constat d’une « dégradation » et a décidé de se saisir du sujet en créant un groupe de travail au Sénat.

Pour lui, le chiffre de 300 000 enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) est « énorme », mais n’est qu’ « une photographie au 31 décembre », qui ne donne pas « les chiffres réels ». Le fait d’avoir confié la mission aux départements ne permet pas « un fichier unique avec le nombre exact ».

Xavier Iacovelli considère qu’Adrien Taquet, Secrétaire d’État à la Protection de l’enfance, « veut bien faire », mais n’a « ni le périmètre, ni les moyens ». Il reproche à Agnès Buzyn d’avoir « boudé le sujet pendant 18 mois », attendant « un reportage choc » pour agir.

Le sénateur pointe « un échec de la politique de soutien à l’enfance ». Il déplore que « lorsque des enfants sont placés, à 18 ans, on les laisse dans la rue ». Pour lui, c’est « un souci dont il faut se saisir » et sur lequel « l’État doit prendre ses responsabilités ».

Dès son élection, Xavier Iacovelli a créé « un conseil sénatorial » pour « rester connecté au terrain ». Le grand débat lui a permis de l’ouvrir aux citoyens. Ce conseil sénatorial est « une vraie réussite », où « le but n’est pas de vendre quelque chose, mais de faciliter le débat ».

Pour le sénateur des Hauts-de-Seine, la lutte contre l’antisémitisme est « dans l’ADN de la gauche », c’est « la force des partis de gauche ». Pour lui, le Parti socialiste n’a « jamais perdu ses fondamentaux » et c’est « une très bonne initiative » de s’associer à cette marche.

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