PS: chronique d’une “mort annoncée” pour la presse

PS: chronique d’une “mort annoncée” pour la presse

A la veille du premier tour de la primaire de la "Belle Alliance" et à cent jours de la présidentielle, certains éditorialistes...
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A la veille du premier tour de la primaire de la "Belle Alliance" et à cent jours de la présidentielle, certains éditorialistes se lancent samedi dans la chronique de la "mort annoncée" du parti socialiste.

Pour Guillaume Tabard du Figaro, la participation à la primaire serait le "dernier espoir d'un sursis pour le PS" et estime que "pour échapper au scénario catastrophe d’une mort annoncée, le Parti socialiste s’en remet à cet ultime espoir."

Pour lui, l'équation est simple, une forte participation redonnerait une légitimité au vainqueur et relancerait le match à gauche. Mais "pour le candidat PS, ce ne serait qu’un sursis. Quand votre mort (politique) est annoncée, toute rémission est bienvenue", assène-t-il.

Toujours dans le Figaro, Paul-Henri du Limbert en est déjà au "requiem de Solferino". "Manuel Valls l’avait pressenti, lui qui répétait sans cesse : +Le PS peut mourir.+ Il semble bien que ce moment approche", écrit-il.

"Depuis le temps que les mauvais esprits, y compris socialistes, annoncent la mort du PS, ils vont peut-être finir par avoir raison", juge Le Monde qui assure que "d'une manière ou d'une autre, tout est à reconstruire. Les socialistes ont raison de dénoncer ceux qui les enterrent trop vite. Mais ils vont avoir fort à faire pour convaincre du contraire."

- 'Laisser une chance' -

Laurent Joffrin, dans Libération, s'interroge : "peut-être est-ce inévitable, peut-être le glas de l’histoire a-t-il déjà sonné pour les survivants de la rue de Solférino".

"Si le candidat désigné ne convainc pas, s’il patauge dans le discrédit, il sera temps de constater le décès de l’ancienne gauche", poursuit l'éditorialiste du quotidien de gauche qui pense qu'en "attendant, il serait bon de laisser une chance, non à un appareil, mais à une idée. Celle de la gauche, qui peut encore servir en se réinventant".

"Outre la candidature socialiste à l’élection présidentielle, c’est bien l’avenir du PS qui se joue", dimanche,estime aussi Laurent Bodin de L’Alsace.

Enfin dans Sud-Ouest, Yves Harté croit savoir que pour "la question fondamentale de l’avenir d’une gauche française, c’est vers l’extérieur que bientôt on regardera".

Pour lui, ce sont "Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron" qui poseront "les véritables questions qu’aurait dû entendre un congrès socialiste qui n’a jamais eu lieu".

Le premier tour de la primaire organisée par le parti socialiste se déroulera dimanche et opposera sept candidats: Manuel Valls, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Sylvia Pinel (PRG), Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate) et François de Rugy (parti écologiste). Les deux vainqueurs dimanche s'affronteront lors du second tour le 29 janvier.

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