PS: Le Foll quitte le Bureau national, en désaccord avec le soutien à la candidature Glucksmann
L'ancien ministre socialiste Stéphane Le Foll a décidé vendredi de quitter le Bureau national du PS après l'annonce de la...

PS: Le Foll quitte le Bureau national, en désaccord avec le soutien à la candidature Glucksmann

L'ancien ministre socialiste Stéphane Le Foll a décidé vendredi de quitter le Bureau national du PS après l'annonce de la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'ancien ministre socialiste Stéphane Le Foll a décidé vendredi de quitter le Bureau national du PS après l'annonce de la candidature de l'essayiste Raphaël Glucksmann aux élections européennes, avec le soutien attendu du PS samedi.

"J’ai décidé, et d’autres avec moi, de quitter le Bureau national du PS", déclare M. Le Foll dans un entretien au figaro.fr. "Pour autant, je reste au PS et au Conseil national car, un jour ou l’autre, l’identité politique de notre parti devra être remise à plat, sur la table".

L'ex-secrétaire d’État socialiste Ségolène Neuville a affirmé à l'AFP qu'elle quittait également le Bureau national. Selon l'entourage de M. Le Foll, l'ancienne ministre Marie-Arlette Carlotti devrait aussi le quitter.

En revanche, au sein du même courant que Stéphane Le Foll, Clotilde Valter a indiqué qu'elle restait au Bureau national.

Pour le maire du Mans, la candidature de Raphaël Glucksmann à la tête d'une liste qui devrait recevoir samedi le soutien du Conseil national du PS est "une mauvaise plaisanterie".

"Les écologistes restent écologistes, Benoît Hamon reste Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon reste Jean-Luc Mélenchon et nous, les socialistes, nous devrions nous effacer derrière Raphaël Glucksmann sans débat interne, sans aucune base idéologique et politique, sans ligne stratégique?", développe Stéphane Le Foll. "Olivier Faure a fait ce qu’il voulait faire, seul, de son côté et il devra l’assumer. Nous sommes loin, en tout cas, de cette renaissance du PS vendue aux socialistes lors du congrès".

Quant à Place publique, "ce mouvement inconnu de tous n’a ni ligne, ni portée, ni consistance!", juge l'ancien ministre de l'Agriculture. Place publique est le parti fondé par M. Glucksmann en novembre, autour des thématiques écologique, démocratique, sociale et européenne.

A la question de savoir s'il y aurait des candidats de son courant sur la liste Glucksmann, M. Le Foll répond: "Ceux qui voudront y aller iront, ils prendront leurs responsabilités".

"Les Français nous ont demandé de changer ou de mourir. Olivier Faure a fait un choix, Stéphane Le Foll en a fait un autre", a réagi un cadre du PS sous couvert d'anonymat. "Stéphane Le Foll n'est pas venu au Bureau national depuis des mois alors quelle différence ? C'est un déserteur", a poursuivi cette source.

Le doute travaille cependant d'autres courants du PS. Réunie vendredi soir, la gauche du PS a décidé de "soutenir la démarche de rassemblement avec Raphaël Glucksmann" mais sous conditions, a indiqué Laurent Baumel à l'AFP. Les membres du courant demandent une liste paritaire où le PS conserverait la moitié des places, et "un comité de campagne paritaire avec une communication respectueuse de l'apport du PS".

Partager cet article

Dans la même thématique

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le

Paris: Ouverture Shein magasin BHV
6min

Politique

Municipales 2026 : la gauche parisienne en quête d’union

À quatre mois des municipales, socialistes et écologistes s’enlisent dans des négociations aussi intenses que fragiles. Alors que Rachida Dati domine les sondages et impose un sentiment d’urgence, PS, PCF et EELV tentent d’arracher un accord de premier tour sans perdre la face. La gauche parisienne avance à pas comptés vers une union qui semble à la fois indispensable et désormais à portée de main.

Le