François Bayrou ne sera pas candidat à l’élection pour une quatrième fois. Le président du Modem a « décidé de faire à Emmanuel Macron une offre d'alliance » pour le scrutin de mai (voir la vidéo). Il y a quelques mois, François Bayrou était pourtant plus critique à l’égard du leader d’« En marche ! »
« Je ne me reconnais pas dans ce qu’Emmanuel Macron incarne » avait affirmé François Bayrou en septembre, invité de l’émission « Questions politiques » sur France Inter, France Info et Le Monde.
Celui qui soutenait alors Alain Juppé pour la primaire de droite comparait alors Emmanuel Macron à un certain Nicolas Sarkozy : « Le projet de société qui est celui d’Emmanuel Macron (...), on le connaît bien, il est au fond infiniment proche de celui que Nicolas Sarkozy défendait en 2007 », affirmait-il.
« Ça ne marchera pas »
Soulignant le parcours de haut fonctionnaire, de banquier d’affaires puis d’homme politique d’Emmanuel Macron, il affirmait : « Toute ma vie (...) je me suis battu pour qu’il n’y ait pas ces connivences entre l’appareil d’Etat et les intérêt privés ». François Bayou a demandé aujourd’hui qu’Emmanuel Macron propose dans son programme « une loi de moralisation » de la vie publique…
A peu près au même moment, François Bayrou avait vu derrière Emmanuel Macron l’ombre des « puissances de l’argent ». « Il y a la séparation de l'Église et de l'État. Moi je suis pour la séparation de l'État et de l'argent. (…) Je ne suis pas pour que le pouvoir de l'argent prenne le pas en politique » ajoutait encore l’ancien ministre de l’Education nationale. « Ça ne marchera pas, parce que les Français vont voir ce que cette démarche signifie, ce qu'il y a derrière tout ça, derrière cet hologramme» avait encore annoncé le centriste sur BFMTV… Il a visiblement changé d’avis.
Interrogé lors de sa conférence de presse ce mercredi sur ses propos passé sur les forces de l’argent, François Bayrou répond que « cette question de l’indépendance à garantir entre les forces politiques et les grands intérêts est traité dès le deuxième point des exigences » qu’il pose à Emmanuel Macron. « J’ai exprimé cette exigence qu’en priorité soit écrite une loi de moralisation de la vie publique (pour) garantir contre le mélange des genres entre l’argent et la décision politique. Je pense depuis longtemps que ce mélange des genres menace profondément notre démocratie ».
François Bayrou demande à Emmanuel Macron une loi de moralisation de la vie publique