Quand Bayrou disait ne pas se reconnaître « dans ce que Macron incarne »
Le président du Modem, qui fait une « offre d’alliance » à Emmanuel Macron, critiquait pourtant en septembre sa candidature. Il y voyait l’œuvre des « puissances de l’argent »…

Quand Bayrou disait ne pas se reconnaître « dans ce que Macron incarne »

Le président du Modem, qui fait une « offre d’alliance » à Emmanuel Macron, critiquait pourtant en septembre sa candidature. Il y voyait l’œuvre des « puissances de l’argent »…
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

François Bayrou ne sera pas candidat à l’élection pour une quatrième fois. Le président du Modem a « décidé de faire à Emmanuel Macron une offre d'alliance » pour le scrutin de mai (voir la vidéo). Il y a quelques mois, François Bayrou était pourtant plus critique à l’égard du leader d’« En marche ! »

« Je ne me reconnais pas dans ce qu’Emmanuel Macron incarne » avait affirmé François Bayrou en septembre, invité de l’émission « Questions politiques » sur France Inter, France Info et Le Monde.

Celui qui soutenait alors Alain Juppé pour la primaire de droite comparait alors Emmanuel Macron à un certain Nicolas Sarkozy : « Le projet de société qui est celui d’Emmanuel Macron (...), on le connaît bien, il est au fond infiniment proche de celui que Nicolas Sarkozy défendait en 2007 », affirmait-il.

« Ça ne marchera pas »

Soulignant le parcours de haut fonctionnaire, de banquier d’affaires puis d’homme politique d’Emmanuel Macron, il affirmait : « Toute ma vie (...) je me suis battu pour qu’il n’y ait pas ces connivences entre l’appareil d’Etat et les intérêt privés ». François Bayou a demandé aujourd’hui qu’Emmanuel Macron propose dans son programme « une loi de moralisation » de la vie publique…

A peu près au même moment, François Bayrou avait vu derrière Emmanuel Macron l’ombre des « puissances de l’argent ». « Il y a la séparation de l'Église et de l'État. Moi je suis pour la séparation de l'État et de l'argent. (…) Je ne suis pas pour que le pouvoir de l'argent prenne le pas en politique » ajoutait encore l’ancien ministre de l’Education nationale. « Ça ne marchera pas, parce que les Français vont voir ce que cette démarche signifie, ce qu'il y a derrière tout ça, derrière cet hologramme» avait encore annoncé le centriste sur BFMTV… Il a visiblement changé d’avis.

Interrogé lors de sa conférence de presse ce mercredi sur ses propos passé sur les forces de l’argent, François Bayrou répond que « cette question de l’indépendance à garantir entre les forces politiques et les grands intérêts est traité dès le deuxième point des exigences » qu’il pose à Emmanuel Macron. « J’ai exprimé cette exigence qu’en priorité soit écrite une loi de moralisation de la vie publique (pour) garantir contre le mélange des genres entre l’argent et la décision politique. Je pense depuis longtemps que ce mélange des genres menace profondément notre démocratie ».

François Bayrou demande à Emmanuel Macron une loi de moralisation de la vie publique
01:18

Partager cet article

Dans la même thématique

Quand Bayrou disait ne pas se reconnaître « dans ce que Macron incarne »
3min

Politique

Santé mentale : « 25% des lycéennes ont déjà pensé à la mort », s’alarme la spécialiste Angèle Malâtre-Lansac

Décrété « Grande cause nationale » en 2025, les troubles de la santé mentale concernent 13 millions de français. Un enjeu de santé publique qui touche fortement la jeunesse. Si la question est au centre du débat public, les solutions tardent à être mises en place et le secteur de la psychiatrie manque de moyens. Cette semaine dans Et la Santé ça va ?, Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Céline Brulin et Angèle Malâtre-Lansac, déléguée générale de l’Alliance pour la Santé mentale pour en débattre.

Le

Quand Bayrou disait ne pas se reconnaître « dans ce que Macron incarne »
4min

Politique

Armement : Kaja Kallas appelle la France à « augmenter les cadences de production »

C’est la voix de la diplomatie européenne. Au moment où le cessez le feu connait des ratés à Gaza, et où la guerre s’enlise en Ukraine, quelle place pour les Européens ? Comment peser sur les grands conflits en cours ? Guerre en Ukraine, cessez-le-feu à Gaza, ou encore traité de libre-échange avec les pays du Mercosur, la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité Kaja Kallas défend son action et répond sans détour aux questions de Caroline de Camaret et d’Armen Georgian dans Ici l’Europe.

Le