Quand le patron de FO se définit comme « un irréductible Gaulois »

Quand le patron de FO se définit comme « un irréductible Gaulois »

Le numéro un de FO, Pascal Pavageau, a ironisé jeudi au sortir d'une réunion à Matignon en se définissant comme "un irréductible...
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Le numéro un de FO, Pascal Pavageau, a ironisé jeudi au sortir d'une réunion à Matignon en se définissant comme "un irréductible Gaulois" après les propos du président de la République depuis le Danemark qualifiant les Français de "Gaulois réfractaires au changement".

"Nous sommes en 2018 après Jésus-Christ, toute la Gaule a été envahie par les Jupitériens. Toute? Non. Il existe beaucoup d'irréductibles Gaulois attachés au modèle social, attachés au progrès social, qui encore et toujours luttent contre les régressions qui sont organisées", a lancé le secrétaire général de Force ouvrière, invité à réagir aux propos d'Emmanuel Macron.

"Et les garnisons de Matignon, pour elles la vie ne va pas toujours être facile car nous avons une potion magique: le collectif", a-t-il ajouté.

Interrogé sur le fait de savoir s'il se sentait "Gaulois réfractaire au changement", le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, qui venait de s'entretenir avec le Premier ministre, a répondu: "Je me sens Gaulois, mais je ne me sens pas réfractaire au changement".

De son côté, le président de la CFE-CGC, François Hommeril a lancé: "Ca me fait penser à un père ou une mère de famille qui, allant chez des amis, ferait plein de compliments sur les enfants de ses amis et dirait: +vous avez bien de la chance parce qu'avec mes enfants, moi je n'ai que des problèmes+". "S'il y a bien un pays qui n'est pas réfractaire au changement, c'est la France et tout le prouve", a-t-il ajouté.

De plus selon lui, Emmanuel Macron a fait l'éloge d'un modèle de "flexisécurité" qui est "extrêmement remis en question y compris au Danemark", un modèle "extraordinairement coûteux sur le plan des impôts".

Emmanuel Macron s'était amusé mercredi à Copenhague à comparer les Danois, "peuple luthérien" ouvert aux transformations, et les Français, "Gaulois réfractaires au changement", revendiquant des identités à la fois nationale et européenne. Ces propos avaient déclenché une salve de critiques de l'opposition.

Jeudi à Helsinki, le chef de l'Etat est revenu sur sa petite phrase en invoquant un "trait d'humour". "Il faut prendre un peu de distance avec la polémique et les réseaux sociaux", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse: "J'aime la France et les Français, n'en déplaise, et je l'aime dans toutes ses composantes. Je les aime ces tribus gauloises, j'aime ce que nous sommes".

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