C’était il y a seulement deux mois sur les chaînes parlementaires. Olivier Faure, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale confiait ne pas être intéressé par le poste de premier secrétaire du PS. Il s’est déclaré candidat à ce poste mardi soir, devant le bureau national.
« Je ne veux pas me dérober par avance s’il se trouvait que j’étais une solution pour beaucoup, mais ce n’est pas mon choix », indiquait-il à l’époque. Et de préciser : « mon choix, c’est d’être président de groupe, de travailler avec un ou plutôt une » première secrétaire.
« Beaucoup de femmes de qualité au Parti socialiste »
Sauf qu’entre temps, Najat Vallaud Belkacem, longtemps pressentie, a annoncé qu’elle renonçait à briguer la tête du parti, préférant découvrir d’autres horizons que la politique.
Le retrait de l’ancienne ministre de l’Éducation nationale a donc changé la donne pour le député de Seine-et-Marne, qui estimait pourtant en novembre que les « femmes de qualité » ne manquaient pas au PS. Le voici lancé, comme trois autres candidats, pour « conduire la renaissance des socialistes ».
« Je ne suis pas Jupiter »
Reste une promesse : celle de ne pas cumuler les fonctions de premier secrétaire (en cas d’élection au mois de mars) et celle de président du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée. « Je ne souhaite pas accaparer tous les pouvoirs, je ne suis pas Jupiter », martelait Olivier Faure.
Le successeur de Jean-Christophe Cambadélis sera connu le 29 mars : les deux candidats, dont les motions seront arrivées en tête lors d’un premier vote le 15 mars, seront départagés par les militants.
Au total, quatre candidats sont déclarés pour l’heure : ils ont jusqu’au 27 janvier pour déposer leur texte d’orientation. Olivier Faure affrontera le député (ex-sénateur et lieutenant de Manuel Valls) Luc Carvounas, le député européen Emmanuel Maurel, mais aussi Stéphane Le Foll.
Au sujet de l’ancien ministre de l’Agriculture, qui a confirmé sa candidature mardi matin, Olivier Faure ne semblait pas inquiet à l’automne. « Il incarne d’abord le gouvernement précédent, difficile pour lui d’incarner la suite. »