Quand une sénatrice comprend que le donneur lors d’une PMA doit ressembler physiquement à l’un des deux parents : « Je le découvre, comme quoi c’est important de débattre ! »

Quand une sénatrice comprend que le donneur lors d’une PMA doit ressembler physiquement à l’un des deux parents : « Je le découvre, comme quoi c’est important de débattre ! »

« Nous l’avons choisi ». Voici la phrase qui pose le plus de problèmes aux anti-PMA pour toutes. Choisir les caractéristiques du donneur rapproche-t-il de l’eugénisme ? Dialogue Citoyen aura été pour la sénatrice Laurence Cohen, l’occasion d’apprendre que la PMA pour toutes permettra aux femmes de choisir un donneur se rapprochant physiquement de leurs caractéristiques.
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Par Pauline Vilchez

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Maylis Wazé, 41 ans est la maman de Gabin 3 ans. Avec sa compagne Céline, elle a eu recours à une PMA avec un donneur semi-anonyme. « Nous l’avons choisi » explique-t-elle sur le plateau de Dialogue Citoyen. « Les critères sont demandés par l’équipe médicale ».

« Il faut que l’enfant ressemble soit à la maman qui va le porter, soit à la compagne. On ne fait pas les bébés qu'on veut ! »

« Il faut que l’enfant ressemble soit à la maman qui va le porter, soit à la compagne », développe-t-elle. « On ne fait pas les bébés qu’on veut ! ».

En France, pour les couples hétérosexuels infertiles, le choix incombe aux seuls médecins qui, très généralement, suivent un critère de ressemblance physique. En Belgique la règle est la même pour les couples de femmes qui choisissent de recourir à une PMA. Une information dont n’avait pas conscience la sénatrice du Val-de-Marne, Laurence Cohen rattachée au groupe communiste républicain citoyen et écologiste. Elle a avoué ne pas connaître « l’aspect des critères. Je le découvre, comme quoi c’est important de débattre ! ».

« Je ne connaissais pas l'aspect des critères, je le découvre ».

Si elle défend l’extension de la PMA à toutes les femmes, elle se dit en revanche « gênée » sur ce sujet-là. « Ma réflexion se fait par rapport à la GPA. Aujourd'hui au moment où l’on se parle, il y a des usines à GPA où on choisit sur catalogue. C’est une vraie commercialisation et marchandisation du corps ». La sénatrice alerte : « Là, on va choisir untel parce qu’il a les yeux bleus et c’est une marchandisation du corps ».

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