Quelle que soit son origine, un « prénom, c’est un cadeau » pour Maxime le Forestier

Quelle que soit son origine, un « prénom, c’est un cadeau » pour Maxime le Forestier

Invité dans l’émission « un monde, un regard » l’auteur et interprète de « Né quelque part », se confie au micro de Rebecca Fitoussi. L’occasion pour Maxime le Forestier de défendre une vision généreuse et ouverte de la France, et de rappeler que quelle que soit son origine un prénom est un « cadeau ».
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Par Marie Brémeau

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Ne lui dites pas qu’il est engagé, parce que pour lui « Un chanteur, est toujours engagé ». S’il revendique avoir été « rebelle et indiscipliné », l’artiste âgé de 72 ans relativise quelque peu aujourd’hui. « En vieillissant, c’est un peu pathétique d’être indiscipliné. » Et pourtant quand il s’agit de s’indigner contre le fond de l’air ambiant il retrouve toute son indignation.

Les lois Pasqua à l’origine de « Né quelque part »

Déjà en 1987 il avait écrit une chanson contre les lois dites « Pasqua » qui visait à limiter l’accès à la nationalité d’enfants nés de parents étrangers. « Le meilleur pote de Philippe [son fils aîné] s’appelait Francis. C’était un fils de boat people. En allant le chercher, je les vois jouer tous les deux et j’avais entendu à la radio l’énoncé des lois Pasqua et je me suis dit, ils vont avoir les mêmes profs, les mêmes langues, ils vont peut-être avoir les mêmes petites amies, peut-être qu’à 15 ans ils vont voler le même scooter… Y’en a un qui se fera engueuler par son père, par un flic ou par un juge, et un autre qui se fera chasser de son pays natal. Ce qui quand même est grave ! »

« Ce qui fait la richesse de notre pays, c’est pas le sang, c’est le sol ».

Une indignation toujours d’actualité alors que les propos d’Éric Zemmour rythment le débat politique. « Que la France ne soit pas un pays d’accueil, ça ne me plaît pas, parce qu’on est tous des enfants, petits-enfants ou des arrière-petits-enfants d’immigrés. C’est ce qui fait la richesse de ce pays, c’est pas le sang, c’est le sol, c’est la culture, et ce quel que soit le prénom. »

Une référence à peine voilée aux paroles du polémiste d’extrême-droite, qui milite pour « obliger les gens à donner des prénoms français » à leurs enfants. Et Maxime le Forestier d’énoncer avec un sourire tendre : « Moi j’ai une nièce qui s’appelle Latifah, une autre qui s’appelle Raïta… c’est bien le prénom, c’est un cadeau. »

Pour revoir l’intégralité de l’entretien

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