Référendum: Philippe veut éviter de nuire à “la clarté du débat” sur les Européennes

Référendum: Philippe veut éviter de nuire à “la clarté du débat” sur les Européennes

Edouard Philippe s'est montré circonspect mardi face à la possibilité d'un référendum le jour des élections européennes, estimant...
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Edouard Philippe s'est montré circonspect mardi face à la possibilité d'un référendum le jour des élections européennes, estimant que "tout ce qui aurait pour effet de remettre en cause la clarté du débat" sur l'Europe "serait probablement à écarter".

"Il faut que le débat ait lieu, il faut que les responsables politiques, les citoyens, disent clairement ce qu'ils souhaitent concernant la construction européenne", a déclaré le Premier ministre devant le Sénat.

"Nous avons tous à gagner à la clarté du débat en la matière", a-t-il poursuivi en affirmant donc que "tout ce qui aurait pour effet de remettre en cause la clarté du débat serait probablement à écarter".

"C'est d'autant plus vrai que, référendum ou pas, depuis très longtemps les élections européennes sont le moment où l'on parle assez peu des élections européennes mais plutôt de politique nationale. Nous l'avons tous vécu et nous ne voulons pas que cela recommence", a martelé M. Philippe.

Le Premier ministre, qui a aussi été interpellé par le sénateur (LR) Roger Karoutchi sur ce thème, répondait au président du groupe centriste Hervé Marseille qui lui demandait "d'éviter d'organiser un référendum" le jour du scrutin européen.

"J'entends enfin la remarque (...) d'une forme de désaccord sur l'idée d'organiser un référendum le jour du scrutin prévu pour les Européennes. Je les entends (ces remarques, ndlr), j'en prends acte. Un certain nombre d'arguments dans ce sens sont parfaitement légitimes", a mis en avant le Premier ministre.

"Mais inversement, on peut aussi dire qu'il y aurait quelque chose de lourd pour les collectivités territoriales à multiplier les consultations", a-t-il pointé.

Le Premier ministre a de nouveau indiqué mardi qu'"aujourd'hui rien n'est décidé" quant à la tenue d'un référendum à l'issue du grand débat, que ce soit le 26 mai ou plus tard, et qu'il était par conséquent "trop tôt" pour répondre à la question. "On peut évoquer, réfléchir et consulter sur cette idée", a-t-il renchéri.

Se félicitant de "l'appétence" des Français à participer au débat, M. Philippe a par ailleurs souligné qu'une "profusion d'instruments" pourront servir à mettre en oeuvre les solutions qui seront dessinées.

"Je ne crois pas qu'un seul référendum, quand bien même il porterait sur plusieurs projets de loi, suffirait à traiter, intégrer l'ensemble de ce qui est dit", a déclaré M. Philippe en évoquant "la discussion législative" mais aussi des "consultations, concertations" qui aboutiront à "l'élaboration collective des solutions".

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