Référendum : « Une vraie richesse » pour Jean-René Fournier, président du Conseil des États de Suisse

Référendum : « Une vraie richesse » pour Jean-René Fournier, président du Conseil des États de Suisse

Le président du Conseil des États de Suisse a souligné ce matin les avantages qu’implique la consultation régulière du peuple par référendum, tout en rappelant l’importance d’un système bicaméral pour lutter contre le populisme et le nationalisme.
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Alors que se tient ce vendredi au Sénat la 20e session de l’association des Sénats d’Europe à laquelle sont invités les Sénats d’Afrique, le président du Conseil des États de Suisse (l’équivalent du Sénat) Jean-René Fournier, est revenu sur le système institutionnel de son pays. Il vante les mérites de l’utilisation fréquente du référendum. « On a deux systèmes de référendum, explique-t-il. D’abord le référendum obligatoire, où les lois les plus importantes sont automatiquement soumises au peuple. Et le référendum facultatif, qui permet à 50 000 citoyens qui ne sont pas d’accord avec une loi de récolter des signatures et ensuite de provoquer une votation populaire sur ladite loi ».

Interrogé sur les sujets soumis au référendum d’initiative populaire, il reconnaît que certains peuvent parfois paraître « futiles », tout en défendant ce principe. « C’est un exercice de la démocratie auquel on tient beaucoup. Parce que c’est notre vraie richesse et c’est ce qui fait la cohésion sociale du pays puisque personne ne se sent minorisé ».

Jean-René Fournier a également souligné l’importance du bicamérisme, enjeu central de la journée au Sénat. Le système à deux chambres est pour lui une réponse à la montée du nationalisme et du populisme. « Ce n’est certainement pas la seule, mais c’est l’une des réponses adéquates », avance-t-il. « Chez nous, on le dit bien, le Sénat c’est « la chambre de réflexion ». Comme disait Philippe Séguin, « la politique, c’est aussi le temps long de la réflexion » et si on n’a pas ce temps long de la réflexion, on ne prend pas toujours les meilleures des décisions », prévient-il.

« Et si on veut absorber cette montée du nationalisme, il faut aussi avoir ce temps de la réflexion pour permettre aux citoyennes et aux citoyens de comprendre les enjeux et les dangers de cette situation et de ces mouvements », conclut Jean-René Fournier

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