Réforme constitutionnelle : Gérard Larcher veut que le Sénat soit « force de propositions »

Réforme constitutionnelle : Gérard Larcher veut que le Sénat soit « force de propositions »

Gérard Larcher présentait ce mercredi ses vœux aux sénateurs. Ceux-ci attendaient notamment qu’il s’exprime au sujet de la révision constitutionnelle souhaitée par Emmanuel Macron. Le président du Sénat semble ouvert au « dialogue » avec l’exécutif, à condition que cette réforme respecte « l’équilibre des territoires » et que la Haute assemblée soit « force de propositions ».
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Par Alice Bardo

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S’il a souligné la « montée d’un antiparlementarisme préoccupant pour la démocratie » et rappelé une fois encore à l’exécutif que « les collectivités territoriales ne sont pas le problème mais une des clés des solutions », le président du Sénat n’est pas opposé de facto à la révision constitutionnelle voulue par Emmanuel Macron, qui requiert l’adhésion des trois cinquièmes du Congrès.

Il la conditionne toutefois à la satisfaction d’un objectif, celui « de mieux faire la loi, de renforcer la démocratie parlementaire et le lien Territoire-parlementaire ». « Alors je vous proposerai d’en être avec exigence », a-t-il ajouté à l’adresse du président de la République, tout en soulignant sa volonté que le Sénat soit « force de propositions ».

Des conclusions fin janvier

Les sénateurs travaillent d’ailleurs au sein d’un groupe de travail à cette révision constitutionnelle, comme l’a rappelé Gérard Larcher, qui a également annoncé qu’ils rendront leurs conclusions le 24 janvier prochain.

Parmi les lignes rouges posées par le deuxième homme de l’État, le cumul des mandats dans le temps et la réduction du nombre de sénateurs. Deux mesures qui pourraient heurter l’ « équilibre des territoires », auquel Gérard Larcher a rappelé maintes fois son attachement au cours de son discours. Il est toutefois favorable à ce qu’une « réflexion s’engage concernant la fabrique de la loi et le travail parlementaire », comme le souhaite Emmanuel Macron.

Quoi qu’il en soit, le président du Sénat compte bien que son institution « imprime sa marque » sur la réforme constitutionnelle, comme ce fut le cas « sur de nombreux textes » en 2017.

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