Il y a une semaine, les syndicats et la direction de la SNCF se sont accordés sur un dispositif d’aménagement de la fin de carrière des cheminots. Une annonce vivement critiquée par la majorité sénatoriale. En face, le ministre des Transports affirme que la réforme des retraites continuera de s’appliquer aux cheminots.
Réforme constitutionnelle : « Le Parlement travaille beaucoup, mais ne travaille pas bien » estime Bachelier
Par Maud Larivière
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C’est sur la partie constitutionnelle de la réforme des institutions que les députés doivent se pencher, mais l’opposition a lancé la charge sur la réduction du nombre de parlementaires et sur l’ajout d’une dose de proportionnelle.
« Je me dis que les Français qui nous regardent, s’ils n’étaient pas convaincus de la nécessité de réduire le nombre de parlementaires et de renforcer l’efficacité du Parlement, en regardant les débats des derniers jours, je pense qu’ils sont plus que convaincus » déclare Florian Bachelier, député LREM d’Ille-et-Vilaine et premier questeur de l’Assemblée nationale.
« Nous on veut renforcer le pouvoir du Parlement, qu’il retrouve sa place dans la Constitution de la Vème République » informe le député. Ce n’est pas l’avis de l’opposition. Les sénateurs dénoncent au contraire, une volonté d’affaiblissement du Parlement. Florian Bachelier raille que ceux qui élèvent la voix, sont ceux qui soutenaient des candidats qui avaient inscrit les mêmes mesures dans leurs programmes.
Le texte présente près de 1400 amendements. « Évidemment ça pose question. Est-ce qu’on est efficace ? » s’interroge Florian Bachelier, qui informe qu’une journée parlementaire en France coûte 2,5 millions d’euros. « Pendant ce temps-là, on n’est pas en train de s’occuper des vrais problèmes, qui sont vraiment l’intérêt des Français, l’école, la formation… » déplore-t-il.
« Aujourd’hui, le Parlement travaille beaucoup, mais ne travaille pas bien » constate le député, qui affirme que cette réforme est menée pour obtenir « un Parlement plus moderne, plus exemplaire, plus efficace, plus rationnel et plus fort ». « C’est un des engagements du Président, je crois que les Français sont attentifs au respect de la parole publique, c’est aussi comme ça qu’on renouera la confiance » affirme-t-il.
« Je ne vois pas comment il pourrait se parjurer » déclare Florian Bachelier, concernant Gérard Larcher, qui soutenait la droite à la dernière élection présidentielle, et qui était favorable à un abaissement du nombre de parlementaires.