Réforme de l’université: Vidal reproche aux Insoumis une attitude « antidémocratique »
La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a reproché jeudi aux élus de La France insoumise mobilisés contre sa...

Réforme de l’université: Vidal reproche aux Insoumis une attitude « antidémocratique »

La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a reproché jeudi aux élus de La France insoumise mobilisés contre sa...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a reproché jeudi aux élus de La France insoumise mobilisés contre sa réforme de l'université "une attitude qui frôle l'antidémocratique"

Pour la porteuse de la loi qui réforme l'accès à l'université, adoptée en février par le Parlement, les députés LFI qui participent aux mouvements étudiants dans les universités "cherchent à exister et à donner l'impression que la démocratie peut se rejouer dans la rue", a-t-elle dit lors de l'émission "Questions d'info" LCP-AFP-Le Point.

Elle critique notamment la présence d'Éric Coquerel, vendredi, lors du blocage du centre d'examens d'Arcueil (Val-de-Marne) par plusieurs centaines d'opposants à la réforme. D'après elle, "ce n'est pas la place d'un élu de la République d'empêcher la tenue d'un examen. C'est inadmissible."

"Si on ne veut pas se faire asperger de gaz lacrymogènes, on ne va pas au milieu d'un groupe qui invective la police et va à l'affrontement avec les forces de l'ordre", a poursuivi la ministre.

Mme Vidal est tout aussi sévère à l'égard d'un autre député LFI, Adrien Quatennens, qui a déclaré jeudi matin "comprendre la déception" des étudiants empêchés de passer leur examen, tout en affirmant que "ce qui est en cause avec cette réforme est encore plus grave".

"C'est toujours facile de proposer à des étudiants de se sacrifier. J'imagine qu'il voulait donner une forme de grandeur à ce blocage d'une minorité qui cherche la violence", a-t-elle ironisé.

Plus généralement, Mme Vidal s'inquiète d'une "radicalité étendue" et de la "montée d'une certaine violence, liée à ce que des partis politiques comme LFI ou le Front national ont repoussé les limites de l'extrémisme."

Elle considère le blocage des centres d'examen comme "une façon d'entacher l'image de la France à l'international", voire une "volonté de discréditer le monde universitaire."

La ministre de l'Enseignement supérieur assure cependant que "plus des deux tiers des examens ont déjà eu lieu", ceux-ci n'étant "pas la seule note qui va permettre de valider l'année des étudiants."

Quant aux professeurs anti-réforme qui souhaiteraient relever systématiquement les notes de leurs étudiants, ce serait "une faute extrêmement grave", a-t-elle prévenu.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01221444_000001
4min

Politique

Otages français en Iran : Cécile Kohler et Jacques Paris sont sortis de prison, mais « ils ne sont pas libres », précise l'avocate des familles

Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis mai 2022 en Iran suite à des accusations d’espionnage, « sont sortis de la prison d'Evin et sont en route pour l'ambassade de France à Téhéran », a annoncé Emmanuel Macron sur X. Les avocats des familles précisent qu'ils ne sont pas libres et toujours empêchés de regagner la France

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
10min

Politique

« Vexations », échanges « pas fluides », négos avec le PS : pourquoi la relation entre le Sénat et le gouvernement Lecornu s’est détériorée

Depuis « un mauvais départ », le courant passe mal entre la majorité LR-centriste du Sénat et le gouvernement. Discussions avec le PS au détriment des LR, députés invités à Matignon sans les sénateurs, qui aimeraient « être dans la boucle »… Les causes de fâcheries se multiplient. Pour tenter de retisser des liens dégradés, Sébastien Lecornu invite les présidents de groupe du Sénat à Matignon ce mercredi, avant de se rendre en conférence des présidents.

Le

Réforme de l’université: Vidal reproche aux Insoumis une attitude « antidémocratique »
5min

Politique

« C’est à la fin de la partie qu’on comptera les choses » : sur le budget, les socialistes veulent encore laisser du temps au gouvernement

Les députés mettent en pause l’examen du projet de loi de finances pour étudier le budget de la Sécurité sociale. S’ils ne sont pas allés au bout de la partie recettes, ils ont néanmoins pu adopter un certain nombre de mesures absentes du projet initial. Certaines sont vues par le gouvernement comme des gains concédés aux socialistes, bien que ces derniers se montrent toujours insatisfaits. Pas suffisamment, pourtant, pour interrompre les négociations et l’examen budgétaire.

Le