Réforme de la Constitution : « Il faut arrêter les discussions en catimini qui se mènent dans le bureau de Larcher » affirme Pierre Laurent

Réforme de la Constitution : « Il faut arrêter les discussions en catimini qui se mènent dans le bureau de Larcher » affirme Pierre Laurent

Invité de l’Epreuve de vérité, sur Public Sénat, le sénateur et patron du PCF, Pierre Laurent, a demandé l'arrêt des « discussions en catimini » que mènent « le gouvernement et la droite du Sénat » sur la réforme constitutionnelle voulue par l'exécutif d'ici l'été 2018.
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Le secrétaire national du Parti communiste, le sénateur de Paris, Pierre Laurent, était l’invité de l’Epreuve de vérité ce jeudi, sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Les Echos et Radio Classique.

Interrogé sur le projet d’Emmanuel Macron de révision de la Constitution, il a dénoncé la méthode mise en place. « Il faut arrêter les discussions en catimini qui, par exemple, se mènent dans le bureau du président (du Sénat) Larcher », a-t-il prévenu. « Ils sont en train de chercher un compromis - sans qu'il y ait aucune discussion publique - entre le gouvernement et la droite du Sénat », a-t-il pointé, réclamant de « mener ce débat au grand jour ». « Il faut que tout le monde mette ses idées sur la table parce que si on veut changer la Constitution, c'est une question sérieuse que ne peuvent pas régler quelques personnes », a estimé le secrétaire national du PCF.

Gérard Larcher et Emmanuel Macron se sont rencontrés au mois d’octobre au sujet de la réforme constitutionnelle. Le président du Sénat s’est ensuite entretenu du sujet avec le premier ministre Edouard Philippe. Au Sénat, le groupe de travail transpartisan qui planche sur la question s’est réuni pour la première fois mercredi.

« Le chemin que (prend la réforme) nous inquiète parce qu'elle vise à vider encore le maillage démocratique au profit de la concentration, toujours, dans les hautes sphères de l'Etat, et je pense que c'est une vision archaïque au XXIe siècle » a encore dénoncé Pierre Laurent.

Est-ce une attaque contre le Parlement ? « Oui. Aussi. (...) On veut réduire encore la discussion en séance publique, on veut passer de plus en plus de textes en commission, on veut nous faire travailler de plus en plus vite en étant moins nombreux », a mis en cause le numéro 1 du PCF.

La limitation à trois mandats dans le temps, la réduction du nombre de parlementaires mais aussi la suppression de la Cour de justice de la République figurent parmi les réformes annoncées par Emmanuel Macron pendant sa campagne.

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