Réforme de la justice : « On ne réforme pas la justice contre les professions de justice » prévient Philippe Bas
Philippe Bas, sénateur de la Manche et Président de la commission des lois, s’exprime sur la réforme de la justice et la fin des travaux de la commission Benalla.

Réforme de la justice : « On ne réforme pas la justice contre les professions de justice » prévient Philippe Bas

Philippe Bas, sénateur de la Manche et Président de la commission des lois, s’exprime sur la réforme de la justice et la fin des travaux de la commission Benalla.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le projet de loi de réforme de la justice est de retour au Sénat en deuxième lecture. Comme en première lecture, le Sénat s’oppose frontalement au gouvernement sur certains points.

Le premier d’entre eux est « l’augmentation du budget de la justice », qui est jugée « insuffisante » par Philippe Bas. Il déplore une hausse « qui n’est même pas au rythme qu’avait atteint M. Urvoas [l’ancien ministre de la Justice, sous François Hollande] la dernière année ».

Pour Philippe Bas, « la justice est sinistrée ». Il reconnaît un budget en hausse « suffisamment nette », mais qui arrive « après deux ans de quinquennat et alors qu’il reste trois ans ». Pour le sénateur, « ce n’est pas la bonne méthode ».

Philippe Bas s’appuie sur « les professions de magistrats, d’avocats et de personnels administratifs », qui ont « manifesté pour que des inflexions soient apportées ». Il considère qu’ « on ne réforme pas la justice contre les professions de justice ».

Pour Philippe Bas, « il était nécessaire d’entendre des points de vue divers », surtout que, déclare-t-il, « on a vu ce que cela donne de vouloir avancer sans dialogue ».

Le sénateur aurait souhaité que « la justice profite du grand débat », mais constate que « ce n’est pas le cas ». Il rappelle que « la table ronde des professions de justice permettait de tendre la main au gouvernement », or, celui-ci « ne veut pas la saisir ».

Philippe Bas reconnaît que l’exécutif « a les moyens d’adopter le texte », puisque l’Assemblée aura le dernier mot. Toutefois, craint-il, « aura-t-il les moyens de trouver l’apaisement pour le mettre en œuvre ? » Le sénateur conclut que « si on avait écouté le Sénat, on serait arrivé à un meilleur résultat ».

Sur l’affaire Benalla, le Président de la commission des lois refuse de « commenter les différents épisodes de l’affaire ». Il déclare que la commission « accomplit un travail de profondeur » et « ne dira rien avant que les conclusions soient présentées ». Il précise : « C’est très important de ne pas s’exprimer hâtivement ou avec légèreté. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Réforme de la justice : « On ne réforme pas la justice contre les professions de justice » prévient Philippe Bas
3min

Politique

Fin des moteurs thermiques en 2035 : « Si on n’a pas de période de transition, c’est du suicide économique » selon l’eurodéputé belge Benoît Cassart

D’ici à 2035, la vente des ventes de voitures thermiques neuves sera interdite. Un objectif remis en cause par la droite européenne et les défenseurs de l’automobile. Un enjeu majeur pour l’Union, où 8 véhicules neufs sur 10 roulent encore à moteur thermique. Voiture thermique stop ou encore on en débat dans l’émission Ici L’Europe présentée par Caroline de Camaret et Alexandre Poussart.

Le

MIGRANTS – CALAIS – CLASK DUNES
8min

Politique

Accord franco-britannique sur les migrants : « On va se renvoyer à la frontière les migrants dans un jeu de ping-pong », dénonce l’écologiste Guillaume Gontard

L’accord sur les migrants annoncés par Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer est accueilli froidement au Sénat, à droite, comme à gauche. Du côté de Calais, « la situation est lourde à supporter », rappelle le sénateur LR du Pas-de-Calais, Jean-François Rapin.

Le

Réforme de la justice : « On ne réforme pas la justice contre les professions de justice » prévient Philippe Bas
5min

Politique

Assemblée parlementaire de la Francophonie : « Le français c’est l’occasion de conjuguer le nord et le sud »

Organisé conjointement avec l’Assemblée nationale, le Sénat accueille du 9 au 13 juillet, la 50ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). A cette occasion, plus de 60 pays francophones sont représentés et 30 présidents de parlement étrangers participent à des travaux dans les deux chambres du Parlement français.

Le