Réforme des institutions : « Il n’y a pas de Congrès possible » met en garde Roger Karoutchi

Réforme des institutions : « Il n’y a pas de Congrès possible » met en garde Roger Karoutchi

Roger Karoutchi, sénateur LR des Hauts-de-Seine était l’invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat. Interrogé sur la réforme des institutions, il estime que le Parlement est « parfaitement discriminé ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le sénateur LR des Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi, partage l’avis de Gérard Larcher qui estime que cette réforme des institutions conduirait vers un affaiblissement du Parlement. « Non seulement il a raison, mais il va falloir qu’on monte au créneau beaucoup plus » atteste-t-il avant de confier : « Je ne comprends pas cette réforme, je l’ai déjà dit au gouvernement, je ne sais pas ce qu’ils veulent. Je ne comprends pas à quoi ça sert ».

Pour l’ancien ministre chargé des relations avec le Parlement, la réforme n’a ni queue, ni tête : « Il y a de tout, on a ouvert le panier (…) Quoi c’est le marché ? On a modernisé quoi en faisant ça ? ».

«  Le Parlement est parfaitement discriminé dans ce système » déclare-t-il. Le sénateur qui a conduit la réforme constitutionnelle de 2008, avait le « sentiment que le Parlement prenait une partie du pouvoir » à ce moment-là. Pourquoi ? « Parce que sous la Vème, nous savons bien que l’exécutif est très fort, de plus en plus fort. Beaucoup plus que du temps du général de Gaulle ».

« Donc il faut un peu rééquilibrer » explique-t-il. Cette réforme irait à contresens de celle qu’il a mené des années auparavant : « Quand je vois que le gouvernement veut reprendre une part de l’ordre du jour, veut limiter les navettes, veut faire en sorte que le Parlement ne puisse pas trop amender, je me dis halte au feu ! » s’insurge-t-il. .

 « Moi je vous le dis aujourd’hui, il n’y a pas de Congrès possible. Si le gouvernement reste sur sa ligne, ce n’est pas la peine d’aller au Congrès » assène-t-il.

Roger Karoutchi considère qu’Emmanuel Macron ne sortira pas gagnant s’il décide de mener cette réforme via un référendum, qui est généralement l’occasion pour les Français de voter contre l’ensemble de la politique du gouvernement : « S’il veut aller au référendum, bonne chance (…) S’il le perd, le quinquennat est fini ».

Dans la même thématique

Paris : Meeting between the new prime minister and political party
6min

Politique

Suspension de la réforme des retraites : les socialistes « attendent de voir si la pièce va tomber du bon côté »

Le sort de la réforme des retraites est désormais entre les mains de François Bayrou. Après une semaine de négociations, les socialistes continuent de réclamer le gel du décalage de l’âge légal de départ avant de s’engager sur un accord de non-censure du gouvernement, mais la droite refuse d’en entendre parler. Les discussions avec le PS et l’exécutif pourraient se poursuivre mardi.

Le

PARIS: Eric Lombard, Ministre de l Economie, des Finances recoit les responsables de LR
6min

Politique

Alors que le gouvernement négocie avec la gauche, les LR entendent rappeler à François Bayrou leur « poids » au Parlement

Dans la dernière ligne droite avant le discours de politique générale de François Bayrou, les LR mettent la pression sur le premier ministre. En cas de suspension de la réforme des retraites, exigée par la gauche, « ce sera sans la Droite républicaine », prévient Laurent Wauquiez. Ce serait « une absurdité sans nom » pour Roger Karoutchi. « On a du poids et on ne peut pas nous écarter des discussions », prévient le sénateur LR Philippe Mouiller.

Le