Après un discours particulièrement scruté à la Sorbonne, Emmanuel Macron a répété sa volonté « d’ouvrir le débat » sur la mutualisation des armes nucléaires françaises avec les autres Etats de l’Union européenne. Si le président de la République est resté flou sur ses propositions, ces déclarations ont suscité un rejet quasi unanime au sein de la classe politique française.
Réforme des retraites à l’Assemblée : « La France insoumise se veut dans l’opposition, mais est en réalité le principal allié du gouvernement »
Par Guillemette Halard
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« Ce qui est marquant, c’est la manière dont LFI aura été le principal soutien du gouvernement dans cette affaire, analyse-t-il. Car avec cette attitude-là, on ne débat de rien, on ne débat pas du fond, on ne débat pas de ce qu’il y a ou de ce qu’il n’y a pas, ni de la vacuité de ce projet, qui est mal ficelé depuis le départ. Et donc LFI, qui veut se présenter comme la principale force d’opposition au gouvernement, est son principal allié dans cette histoire. » « Il y a un intérêt réciproque, c’est un jeu parlementaire, renchérit Sophie de Ravinel, car je pense que le gouvernement n’était pas convaincu de l’utilité de débattre à l’Assemblée nationale de l’article 7, sur l’âge de départ à la retraite. »
« Avec leur attitude, ils ont fait passer Marine Le Pen pour une oie blanche »
Mais c’est aussi le Rassemblement national qui tire profit de ce climat de désordre, estime Emmanuel Voguet. « Avec leur attitude, ils font passer Marine Le Pen pour une oie blanche, observe-t-il. Ça profite au RN, et on le verra dès l’année prochaine lors des élections européennes qui sont des élections porteuses pour ce parti ». Une analyse partagée par l’historien Christophe Bourseiller : « Le RN est dans une dynamique qui peut le mener au pouvoir - à moins que d’ici 2027 se dressent des candidats sérieux qui peuvent le contrecarrer », conclut-il.
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