Réforme des retraites : « Il n’y a pas de négociation, c’est bien le problème » déplore Yves Veyrier
En pleine crise sociale, les syndicats de la RATP et de la SNCF appellent à un mouvement de grève le 5 décembre pour protester contre la réforme des retraites et la fin des régimes spéciaux.

Réforme des retraites : « Il n’y a pas de négociation, c’est bien le problème » déplore Yves Veyrier

En pleine crise sociale, les syndicats de la RATP et de la SNCF appellent à un mouvement de grève le 5 décembre pour protester contre la réforme des retraites et la fin des régimes spéciaux.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Une grève qui s’annonce très suivie, et qui pourrait être reconductible : pour protester contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement, les syndicats des transports comptent se mobiliser largement. Un mouvement social nécessaire, mais pas idéal pour Yves Veyrier, le secrétaire général de FO : « Le fait qu'on ait décidé de se mobiliser, ce n’est pas l'objectif. L'objectif ce serait plutôt qu’on nous dise 'on a entendu ce que vous disiez’ ».  

« Il n'y a pas de négociations, c'est bien le problème. On nous a dit ‘on décide d'un régime unique par points, on vous invite à venir discuter de la mise en œuvre’ ». Une décision qui ne convient pas à Yves Veyrier, qui y voit un piège du gouvernement. "Ce que nous demandons c'est qu'on revienne à la table de négociations, mais au point de départ. [...] On peut parfaitement régler ces questions dans le cadre du système actuel" estime-t-il.

Selon le secrétaire général, le système de retraites à points voulu par l’exécutif est forcément un système perdant pour les futurs retraités. « Ce n'est pas parce que vous achèterez des points tout au long de votre carrière, au lieu de calculer votre retraite sur les 25 meilleures années, que vous aurez amélioré votre situation » explique-t-il.

« On est confronté à une société où ce qui l'emporte c'est la compétitivité, l'économie, au détriment des considérations sociales » déplore Yves Veyrier, en rappelant l’épisode du droit de retrait du personnel de la SNCF survenu après un accident dans les Ardennes. Et pour reprendre les mots d’Emmanuel Macron concernant la réforme des retraites, le secrétaire général ajoute n’avoir « aucune forme de faiblesse, ni de complaisance avec un projet de loi avec lequel [il est] en désaccord ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Réforme des retraites : « Il n’y a pas de négociation, c’est bien le problème » déplore Yves Veyrier
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le

Paris : Preparations for the handover ceremony of the new Prime minister
3min

Politique

Quels sont les avantages dont bénéficient les anciens Premiers ministres et ministres ?

Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.

Le