Réforme des retraites: “l’idée de l’âge pivot” n’est pas “enterrée”, assure Ndiaye

Réforme des retraites: “l’idée de l’âge pivot” n’est pas “enterrée”, assure Ndiaye

La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a assuré mercredi que, malgré la préférence exprimée lundi par Emmanuel Macron pour...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a assuré mercredi que, malgré la préférence exprimée lundi par Emmanuel Macron pour la durée de cotisation, "l'idée de l'âge pivot" n'est pas "enterrée" pour la réforme des retraites.

Le chef de l'Etat a indiqué lundi soir sa préférence, dans le projet de refonte du système des retraites, pour un calcul des droits à la retraite lié à la durée de cotisation plutôt qu'à l'âge de départ.

"Le rapport Delevoye a exposé deux options pour calculer le futur âge du taux plein, d'une part un âge du taux plein en fonction de la durée de ce que chacun aurait cotisé, et d'autre part un âge de taux plein qui soit le même pour tous et qui serait fixé à 64 ans", a rappelé la secrétaire d'Etat lors de la conférence de presse de sortie du conseil des ministres.

"Ces deux options sont sur la table, le président de la République a exprimé la préférence qui était la sienne, il ne s'agit pas là d'enterrer l'idée de l'âge pivot", a-t-elle précisé.

"L'idée est plutôt dans son esprit de mieux prendre en compte notamment ceux qui commencent à travailler tôt", a-t-elle ajouté.

"Il souhaite néanmoins que cette question soit mise au débat, à la fois dans des discussions que le Premier ministre commencera à mener (...) les 5 et 6 septembre, et avec une concertation citoyenne", a poursuivi Mme Ndiaye, tout en précisant que le président n'est pas revenu sur le sujet en conseil des ministres.

Après des semaines de cacophonie au printemps, le gouvernement avait tranché en faveur d'un "âge d'équilibre" devenu le symbole du futur "système universel" par points promis par M. Macron.

Le haut commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, avait précisé l'idée mi-juillet: l'âge légal resterait fixé à 62 ans, mais il faudrait travailler jusqu'à 64 ans pour une pension "à taux plein".

Une trouvaille aussitôt rejetée à l'unanimité par le patronat et les syndicats, CGT et FO en faisant même le principal mot d'ordre de leurs manifestations prévues fin septembre.

"Rien n'est décidé", a déclaré lundi soir le président de la République, souhaitant toutefois que la réforme "soit juste en termes de cotisation". "Je préfère qu'on trouve un accord sur la durée de cotisation plutôt que sur l'âge", a-t-il ajouté.

Dans la même thématique

Nimes: CRS 8 deployed to combat drug trafficking in the Pissevin district
4min

Politique

Narcotrafic : comment fonctionne le statut de repenti en France ?

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti a annoncé ce week-end une évolution du statut de repenti afin de lutter contre le « haut du spectre » du narcotrafic. Ce statut existe en France depuis la loi Perben de 2004, mais n’a été que très peu utilisé. Explications.

Le

Réforme des retraites: “l’idée de l’âge pivot” n’est pas “enterrée”, assure Ndiaye
3min

Politique

Convocation de Mathilde Panot pour apologie du terrorisme : « Il y a une volonté de faire taire, de la part du pouvoir en place », s’insurge Manuel Bompard

Invité de la matinale de Public Sénat, le coordinateur de la France Insoumise est largement revenu sur les accusations qui touchent son parti. La cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot doit être auditionnée, demain, pour apologie du terrorisme tandis que Jean-Luc Mélenchon est visé par une plainte du gouvernement pour injures publiques. 

Le

Paris: Marie Toussaint Les Ecologistes elections europeennes 2024
7min

Politique

Parole d’eurodéputé : « Le travail parlementaire au niveau européen n’a rien à voir avec ce qu’on fait en France », explique David Cormand

[SERIE] Le Parlement européen raconté par ses eurodéputés. Pour mieux comprendre le travail à Bruxelles et Strasbourg, la parole à ceux qui font vivre l’institution : les eurodéputés. L’écologiste David Cormand se souvient du « moment d’émotion » du Brexit, puis la « fierté », lors du vote du Pacte vert, où l’eurodéputé a eu le sentiment de « peser sur le réel ». « Si les Verts n’avaient pas été là, l’obsolescence prématurée n’aurait pas été interdite », illustre David Cormand.

Le