Réforme des retraites : « L’universalité oui, mais la brutalité non » affirme Edouard Philippe
À quelques jours de la mobilisation contre la réforme des retraites, le Premier ministre annonce la fin de la concertation le 9 ou le 10 décembre. Un projet sera présenté dans les jours qui suivront. Il salue le travail des organisations syndicales et patronales et assure que cette réforme sera menée sans brutalité.

Réforme des retraites : « L’universalité oui, mais la brutalité non » affirme Edouard Philippe

À quelques jours de la mobilisation contre la réforme des retraites, le Premier ministre annonce la fin de la concertation le 9 ou le 10 décembre. Un projet sera présenté dans les jours qui suivront. Il salue le travail des organisations syndicales et patronales et assure que cette réforme sera menée sans brutalité.
Public Sénat

Par Public Sénat avec l'AFP

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« L’universalité oui mais la brutalité non. » À l’issue du Conseil des ministres, le Premier ministre s’est exprimé mercredi sur la réforme des retraites. Opération déminage à quelques jours de la manifestation contre la réforme des retraites qui s’annonce massive. Édouard Philippe s’est voulu rassurant sans revenir pour autant sur les grandes lignes. Cette réforme, il l’assure, ne brusquera pas et ne stigmatisera pas ceux qui sont concernés par les régimes spéciaux.

« Les retraités actuels ne seront pas concernés par la réforme, les droits acquis seront conservés à 100 % », assure le Premier ministre qui s’est dit prêt à suivre les organisations syndicales et patronales sur certains points. « En matière de définition du système de retraite, le dialogue social se poursuit, il avance à son rythme contrairement à ce que disent parfois ceux qui préfèrent une logique de précipitation voire une logique de confrontation », a poursuivi Édouard Philippe soulignant que « de nombreuses organisations syndicales et professionnelles soutiennent le principe d’un système universel de retraite ».

Édouard Philippe a même cherché à donner une tonalité sociale en parlant d’une « réforme de justice sociale ». Le Premier ministre assure que « remplacer les 42 régimes existants par un système unique et universel » viendrait à bout des « solidarités corporatistes » et des « injustices » que créerait le système actuel.

Réforme des retraites : « L’universalité oui mais la brutalité non »
04:27

La concertation sur la réforme des retraites s'achèvera « le 9 ou le 10 décembre », a indiqué le Premier ministre qui présentera « dans les jours qui suivront » le projet du gouvernement « dans sa globalité ». Les discussions avec les syndicats et le patronat « vont encore se poursuivre un peu sous le pilotage du haut-commissaire » aux retraites, Jean-Paul Delevoye, et « devraient s'achever aux alentours des 9 ou 10 décembre », a déclaré Édouard Philippe.

Jean-Paul Delevoye « présentera les conclusions qu'il formulera au terme de cette consultation et j'aurai l'occasion, dans les jours qui suivront, de présenter dans sa globalité et très précisément le projet que le gouvernement présentera au Parlement au début de l'année 2020 », a ajouté le Premier ministre, qui s'est dit « plus que jamais déterminé à construire ce système universel de retraite ».  

Entre-temps, « certains exprimeront leur opposition dans la rue le 5 décembre », premier jour d'une grève reconductible soutenue par la plupart des syndicats et des partis d'opposition, a ajouté le Premier ministre. Tout en affirmant son « respect pour le droit de grève (et) pour le droit de manifester », Édouard Philippe a assuré que « le gouvernement mettra tout en œuvre pour accompagner au mieux les Français qui veulent et qui doivent travailler ».

 

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01059366_000001
7min

Politique

Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : « Ce n’est pas la gauche contre la droite, mais un modèle démocratique contre un modèle illibéral »

Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.

Le

Réforme des retraites : « L’universalité oui, mais la brutalité non » affirme Edouard Philippe
5min

Politique

Mobilisation du 18 septembre : « Soit une politique de rupture est menée, soit on continue à mettre la pression »

A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.

Le

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le