Ce mardi, Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne, ancien ministre de la Santé, était invité de la matinale de Public Sénat. Au lendemain de l’engagement de la responsabilité du gouvernement par Michel Barnier, et à la veille du vote d’une motion de censure, il est revenu sur la méthode adoptée par le Premier ministre depuis sa nomination. Il pointe notamment un manque de dialogue entre les députés du socle commun et le gouvernement.
Réforme du pacte de stabilité : « On a une occasion historique »
Par Marie Bremau
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Il est Italien, ancien secrétaire d’Etat démocrate des affaires européennes dans le gouvernement de Matteo Renzi, mais celui qui est aujourd’hui un eurodéputé proche d’Emmanuel Macron s’est fait élire en France. Son cœur est donc très attaché à ces deux pays. Et aujourd’hui Sandro Gozi se réjouit du retour sur le devant de la scène de Mario Draghi : « Mario Draghi a une vision de l’Europe qui est très proche de celle d’Emmanuel Macron et l’Italie de Mario Draghi va se rapprocher énormément de la France, ce que je souhaite. Cette année, c’est l’année d’un axe Rome Paris. »
L’année d’un axe Rome Paris
Alors qu’Angela Merkel prépare sa sortie, une alliance renforcée franco-italienne au sein de l’Union européenne pourrait permettre de relancer une dynamique, de faire bouger les lignes, et notamment en ce qui concerne le Pacte de stabilité. Depuis le début de la pandémie, les règles budgétaires (notamment la limitation des déficits et dettes publics à respectivement 3 % et 60 % du PIB) sont suspendues et cela devrait être prolongé jusqu’à la fin 2022. Sandro Gozi souhaite que les Etats membres réforment en profondeur le Pacte de stabilité, qu’il juge trop strict.
Rendre le pacte de stabilité plus intelligent
Et il compte sur deux anciens banquiers (Emmanuel Macron a travaillé au sein de Rothschild et Mario Draghi chez Goldman Sachs) pour impulser cette réforme. « Sur le pacte de stabilité, on est devant une occasion historique. Je crois que le travail commun que je souhaite d’Emmanuel Macron et de Mario Draghi, avec d’autres alliés au niveau européen, c’est de réformer le pacte de stabilité sur la ligne qui a déjà été un peu esquissée par certains commissaires européens.
Il faut « rendre ce pacte de stabilité plus intelligent. En mettant en avant les investissements publics, notamment pour réduire les inégalités sociales, pour la transformation numérique et écologique. »
C’est une occasion qu’on ne peut pas rater et on peut finalement rendre ce pacte de stabilité plus intelligent. En mettant en avant les investissements publics, notamment pour réduire les inégalités sociales, pour la transformation numérique et écologique. » Un débat au sein des Etats membres qui s‘annonce vif, les pays dits frugaux (Pays-Bas, Autriche, Danemark, Suède) n’étant pas du tout sur cette ligne-là.
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