Réforme du Sénat : « Ce début du débat qui consisterait à faire du tir aux pigeons sur nos institutions serait une folie totale » affirme Laurent Berger

Réforme du Sénat : « Ce début du débat qui consisterait à faire du tir aux pigeons sur nos institutions serait une folie totale » affirme Laurent Berger

Invité de l’émission « Audition publique » sur Public Sénat et LCP, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT a salué le travail du Président du Sénat, Gérard Larcher, après qu’Emmanuel Macron a évoqué dans sa lettre aux Français une possible transformation du Sénat. Il a également rappelé son attachement aux institutions.
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Par Yann Quercia

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Dans une lettre de six pages adressée aux Français, Emmanuel Macron donne le coup d’envoi du Grand débat national promis en fin d’année dernière. Les Français pourront s’y exprimer du 15 janvier au 15 mars. La partie sur les institutions et une possible réforme du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Sénat fait déjà débat. Emmanuel Macron évoque l’idée de transformer la Haute assemblée. « Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil Économique, Social et Environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ? Faut-il les transformer et comment ? » demande le chef de l’Etat, avant le grand débat.

Alors faut-il conserver le CESE et le Sénat ? Laurent Berger répond sans hésitation : « Ma conviction est : oui. » Il ajoute : « Je ne crois pas qu’à la crise que nous traversons la réponse soit : que faut-il supprimer comme institutions. A ce moment où la crise est en danger, il y a des acteurs qui peuvent être garants d’un certain nombre de valeurs républicaines et des institutions. J’en vois un qui est le Président du Sénat et heureusement qu’il existe. »

Laurent Berger dit apprécier Gérard Larcher « dans ce qu’il représente comme capacité à être toujours égal sur les valeurs de notre République. Dans ce moment de chaos, il faut être en capacité à avoir des responsables qui assument leur part de responsabilité. »

Le secrétaire général ne ferme pas la porte à des évolutions des institutions : « Au-delà de ça, il peut y avoir des interrogations sur l’évolution des chambres. Il y avait une réforme constitutionnelle qui se préparait et elle prévoyait une certaine évolution du CESE donc on peut en discuter. Il n’y a pas beaucoup d’endroits où la société civile puisse s’exprimer. »

Il conclut en s’opposant à toute attaque radicale contre les institutions : « Ce début du débat qui consisterait à faire du tir aux pigeons sur nos institutions serait une folie totale. »

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