Les députés Les Républicains devraient s'entendre pour voter "pour" la réforme de la SNCF, ou "s'abstenir", a estimé mercredi Damien Abad, un des vice-présidents du parti qui, pour sa part, la votera.
Un autre vice-président des Républicains, Guillaume Peltier, avait expliqué dès mi-mars qu'il ne la voterait pas car le projet du gouvernement ne s'attaque pas à la question du régime spécial de retraite des cheminots et ne s'engage pas clairement selon lui sur le maintien des petites lignes de trains.
Plus généralement, les responsables du parti ont tous souligné ces dernières semaines être favorables à l'ouverture à la concurrence.
Christian Jacob, patron des députés LR, a indiqué que son groupe déciderait de son vote "quand le débat sera terminé", d'autant que des amendements du gouvernement arrivent au fil de l'eau. Lui-même s'est dit favorable au "fond" de la réforme, mais a vivement critiqué "la méthode" des ordonnances, devant l'Association des journalistes parlementaires.
"Je ne comprends pas que les députés En Marche, le président de l'Assemblée nationale, ne mettent pas les pieds dans le plat" sur ce "sujet qui intéresse tous les Français", pour demander "que le gouvernement arrête de se cacher" et soit "transparent" sur ses intentions, a ajouté M. Jacob.
"Clairement, nous sommes favorables au principe de cette réforme car elle est dans l'intérêt supérieur du pays", a assuré mercredi à L'Opinion Geoffroy Didier, secrétaire général délégué des Républicains. Il a néanmoins noté que "des interrogations méritent d'être levées", en particulier sur la question de "la survie des petites lignes".
Damien Abad a précisé sur franceinfo qu'il faisait le même diagnostic que Guillaume Peltier mais n'arrivait pas à la même conclusion en ce qui concerne son vote. "Moi je voterai pour, je l'ai dit, je tiendrai cette position", a-t-il déclaré.
"On dit exactement la même chose. Le vote a lieu à la fin du processus législatif (...) Notre objectif est d'arriver sur un vote convergent. Je pense qu'on aura un vote convergent sur le pour ou l'abstention, mais nous verrons, ce sera un débat que nous aurons au groupe", a-t-il ajouté, estimant que la position du groupe devrait être "décidée de manière très majoritaire".
Les Républicains ne sont "pas le groupe En Marche. On a une liberté de vote (...) On n'est pas là uniquement pour appuyer sur un bouton", a-t-il ironisé.
Le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau lors du Conseil national des Républicains (LR) le 27 janvier 2018 à Paris
AFP/Archives
Sur RTL, le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, a lui aussi dit soutenir la réforme, "nécessaire" car il faut s'attaquer à la "dégradation de la qualité du service".
"Je pense que je la voterai. Simplement, le rôle de l'opposition, c'est de voir si c'est bien une vraie réforme", a-t-il ajouté. "Je veux la soutenir cette réforme (…) mais il faut être objectif, (…) il faut faire une vraie réforme. On ne va quand même pas embêter le monde et les usagers pour trop peu de choses", a-t-il noté.
Guillaume Peltier a de nouveau critiqué mercredi sur France Inter une "réformette", en particulier sur la qualité du service, la question de la dette, celle des retraites des cheminots, "la sauvegarde des lignes du quotidien", et "la question centrale de la rémunération des dirigeants de la SNCF complices de la situation".
Il a donc appelé les cheminots, qui bénéficient selon lui de "privilèges et rentes excessives", à "se battre pour un combat juste" en demandant "des comptes" à leurs dirigeants.
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